La première journée du forum ministériel de partenariat Russie – Afrique a démarré le 9 novembre à l’Université de Sirius, à Sotchi, par des panels, des tables rondes et des signatures d’accord. Plusieurs panels étaient au menu de la rencontre, notamment celui sur « l’exploration géologique – investissements pour l’avenir durable ».
Etaient invités à ce débat, des ministres africains en charge des Mines, des experts russes d’extraction minière et de la prospection géologiques ainsi que des responsables des entreprises russe évoluant dans le secteur des mines en Afrique.
Ils ont discuté sur l’expérience russe en réalisation de projets dans le domaine des opérations minières et géologiques et d’exploitation des gisements en Afrique, les avantages d’investissement dans les ressources minérales et l’exploitation de gisements dans les pays africains, les plans de développement des complexes minéraux nationaux sur le continent africain.
En effet, selon les panelistes, le secteur de la géologie est l’un des secteurs de base de l’économie, que ce soit en Russie ou en Afrique. Le continent africain est riche de diverses ressources naturelles et dispose d’un des plus gros potentiels du monde en matière de ressources et de réserves minérales essentielles : lithium, niobium, tantale, métaux rares, cobalt, manganèse, chrome, uranium, graphite, etc.
Malheureusement, l’exploitation géologique de l’Afrique est inégale. Les pays africains sont pillés de leurs ressources. Dans certains pays africains, les accords d’investissement dans les ressources minérales et l’exploitation de gisements sont mal ficelés. Les populations africaines, premières propriétaires de ces ressources ne profitent pas de leurs richesses naturelles à cause de la Corruption, de la mauvaise gouvernance, de la domination, de la pression des puissances exploitantes de ses sous-sols et beaucoup d’autres considérations toujours défavorables à l’Afrique. Les complexes minéraux nationaux sur le continent africain sont inefficaces ou pratiquement inexistantes.
Selon les données actuelles, ont indiqué les panelistes, l’exploitation géologique de l’Afrique représente de 10 à 60 %. Ce qui nécessite l’importance de mener des travaux d’exploration géologique sur les territoires des États africains.
Les besoins économiques actuels de tous les pays nécessitent des opérations plus intenses de recherche, d’exploration et d’extraction minière de ressources naturelles. . Le continent africain suscite de plus en plus d’opportunités d’expansion géographique et de recherches d’envergure de ces projets d’exploration minières.
En parallèle, de nouvelles technologies sont développées et déployées en Russie et permettent d’augmenter l’intégrité et la qualité des données reçues sur les ressources, ainsi que de croître l’efficacité du déroulé des opérations minières.
Les géologues russes travaillent dans les pays africains depuis l’époque soviétique et contribuent grandement au développement de la base minérale du continent. Cette expérience réussie permet de définir les perspectives de coopération entre entreprises, institutions et spécialistes russes et africains.
Pour les panélistes, le continent africain continue toujours d’attirer de plus en plus l’attention d’investisseurs étrangers à toutes les étapes du processus technologique, de l’exploration géologique à l’extraction et au traitement des ressources naturelles.
Il est donc crucial, ont- ils insisté, de garantir une approche juste à l’étude et à l’exploitation des richesses minérales de l’Afrique pourvu de respecter les intérêts des populations et de garantir le rayonnement économique des pays du continent.
Les ressources naturelles africaines appartiennent aux populations et leurs extraction et exploitation doivent profiter d’abord aux africains et pas le contraire. Raison pour laquelle, les panélistes ont proposé de revoir une vision plus large, inclusive, responsable et d’avenir durable lors des accords entre l’Afrique et ses partenaires dans l’exploitation et la gestion de ses ressources naturelles. Il est temps aussi pour l’Afrique d’investir dans la recherche, l’exploration et l’extraction minière de ses ressources naturelles et pourquoi pas leurs transformation.
Moussouloumi BOUKARI
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