Le Togo abrite, depuis le 23 mai 2023, à Lomé, un forum panafricain sur la mobilisation et la structuration du financement climatique à l’endroit des représentants des Autorités Nationales Désignées (AND) des pays participants à la Readiness Panafricaine portée par l’Initiative d’Adaptation pour l’Afrique (AAI). Une trentaine de délégués venus de vingt-trois pays d’Afrique prennent part à cette rencontre de trois jours. Objectif : approfondir la réflexion et créer un cadre d’échanges stratégique entre les points focaux des AND du Fonds vert pour le climat des pays participants pour un meilleur accès au financement climatique.
Le forum panafricain sur la mobilisation et la structuration du financement climatique qui se tient à Lomé, s’inscrit dans la mise en œuvre du projet « Soutien au leadership africain en matière d’adaptation au changement climatique » porté par l’Initiative d’Adaptation pour l’Afrique. Ce projet vise à accroître l’engagement politique et financier en faveur du changement climatique par les gouvernements et les donneurs de l’Union Africaine, l’accès au financement climatique dans les pays africains et l’engagement volontaire pris par les pays africains pour l’accélération de la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN).
La rencontre de Lomé va permettre d’approfondir la compréhension des points focaux des AND du Fonds vert pour le climat sur leur rôle et responsabilité dans la facilitation d’un meilleur accès au financement dans leurs pays respectifs. Il s’agit aussi d’améliorer la connaissance des acteurs pour le développement de projets d’adaptation au changement climatique et de partager les meilleurs pratiques d’adaptation ou de projets d’adaptation réussis, les outils de planification de l’adaptation et de développement de projets. Le forum permettra aux participants de tirer des enseignements des expériences de projets d’adaptation réussis pour éclairer les activités de mobilisation et de mise à disposition de ressources climatiques.
Les échanges portent également sur les conclusions clés du 6e rapport de synthèse du GIEC, le rapport sur l’état de l’adaptation en Afrique, le paysage du financement climatique en Afrique : défis, opportunités et besoins, l’état de l’accès au financement de l’adaptation en Afrique, l’innovation en matière de financement climatique en Afrique, l’identification des mesures d’adaptation prioritaires, etc.
Des voies et moyens pour mobiliser des ressources climatiques
Pour le ministre Foli-Bazi Katari de l’Environnement et des Ressources forestières, les flux financiers recensés, aujourd’hui, pour le continent restent par évidence inférieurs aux niveaux nécessaires à la réalisation des mesures d’adaptation dans tous les secteurs au niveau de nos pays, d’où l’urgence de mener des réflexions pertinentes aux fins de trouver des voies et moyens nécessaires pour une meilleure mobilisation des ressources climatiques. « Nous devons, dans nos pays respectifs, favoriser les politiques sectorielles et des mécanismes de gouvernance qui encouragent et soutiennent l’attraction des capitaux nationaux et internationaux », a-t-il lancé, se disant optimiste que le présent forum fournira des informations claires et cohérentes sur les opportunités d’investissement pour une mobilisation et une mise à l’échelle efficace du financement climatique. Il a réitéré sa gratitude au coordonnateur de l’Initiative de l’Adaptation pour l’Afrique (IAA) et à tous les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis multiformes dans la mise en œuvre des politiques, programmes et stratégies en matière de changement climatique en Afrique.
« Il est essentiel pour les pays de mener une réflexion profonde sur la manière de mobiliser les capitaux nécessaires à l’investissement du changement climatique avant que la crise que nous vivons déjà ne s’intensifie et ne prenne des proportions qu’on ne pourra pas juguler. Pendant les trois jours, nous allons dresser l’état de la situation, discuter des obstacles récurrents que rencontrent nos pays dans l’accès aux financements, proposer des approches de solutions pour faciliter l’accès », a pour sa part, confié Mme Sandra Freitas, directrice du cabinet Solution Durable pour l’Afrique (SSA).
Selon le coordinateur de l’IAA, l’ambassadeur Hussein Nafo, son institution lancée à la COP21 par les chefs d’Etat a pour mandat d’appuyer les pays dans la mise en œuvre d’actions concrètes.
Faustin LAGBAI
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