Assurance Maladie

Extension de l’AMU aux travailleurs non-salariés

Le DG de la CNSS, Mme Ingrid Awadé procédant à l'ouverture des échanges
Extension de l’AMU aux travailleurs non-salariés

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) poursuit son engagement en faveur de l’inclusion sociale, avec l’intégration des Travailleurs Non-Salariés (TNS), dans le dispositif de l’Assurance Maladie Universelle (AMU). Une avancée qui vise, selon les promoteurs, à garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous les citoyens. Les bénéficiaires commerçants, artisans, agriculteurs, éleveurs et entrepreneurs individuels, ont été largement éclairés, le 7 octobre 2025, à Lomé, sur les modalités d’adhésion, les niveaux de cotisation et les bénéfices liés à l’AMU TNS.

Une partie de l’assistance à la rencontre.

Au cours d’une séance d’information tenue, hier à Lomé, au siège de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), les travailleurs exerçant toute activité professionnelle dans un cadre non formalisé, communément appelés travailleurs non-salariés, ont été sensibilisés sur les dispositions relatives à leur intégration dans le dispositif de l’Assurance Maladie Universelle (AMU). Les échanges ont permis de clarifier plusieurs aspects du dispositif, notamment les prestations couvertes, le rôle des structures de santé partenaires et les mécanismes de prise en charge prévus pour cette nouvelle catégorie d’assurés. Les modalités d’enrôlement et de cotisation ont également été expliquées, afin de faciliter l’adhésion des ayants droit. Selon les différents intervenants, l’AMU TNS couvre un large éventail de prestations médicales essentielles, organisées en plusieurs catégories. Cette couverture comprend les soins préventifs, curatifs et hospitaliers nécessaires à la prise en charge des pathologies courantes. Le panier de soins inclut une liste de médicaments et prestations médicales remboursables. Les cotisations à l’assurance sont fixées, selon plusieurs options, permettant aux assurés de choisir la formule qui leur convient le mieux. L’assuré peut ainsi opter pour une cotisation mensuelle d’un montant de 10.000 francs CFA payable à l’avance. S’il préfère une formule trimestrielle, il devra verser 28.500 francs CFA tous les trois mois, également en paiement anticipé.

Pour une couverture sur six mois, le montant de la cotisation est fixé à 54.000 francs CFA, à régler avant le début de la période. Enfin, l’assuré peut choisir une cotisation annuelle d’un montant de 102.000 francs CFA, payable en une seule fois et à l’avance. Quelle que soit la formule choisie, l’assuré doit respecter une période de carence de 90 jours, soit trois mois, avant de pouvoir bénéficier des prestations de soins. Il a été précisé que l’engagement principal des assurés consiste à maintenir le paiement de leurs cotisations sans interruption. La cotisation mensuelle sans interruption étant exigée, la budgétisation est perçue comme une charge fixe. Deux mois de retard conduisent immédiatement à une suspension des droits, explique la CNSS. Cette obligation garantit la pérennité de leurs droits et le fonctionnement du système solidaire. Pour toutes les options, l’assurance couvre six ayants droit, l’assuré (e) principal (e), son conjoint ou conjointe légalement marié (e) et quatre enfants légitimes. Il est possible d’associer d’autres bénéficiaires, à condition d’un complément de paiement défini en fonction des liens de parenté.

Une plateforme digitale pour l’enrôlement accessible pour tous

Dans le cadre de l’extension de l’AMU aux travailleurs non-salariés (TNS), la CNSS a mis en place une plateforme numérique dédiée AMU TNS, pour faciliter l’enrôlement de tous les TNS, quels que soient leurs secteurs d’activités ou leurs catégories professionnelles.

Selon le chef projets LIKSOFT, M. Ekpeh Adevou Fera, la plateforme sera disponible dès son lancement, via le site web officiel de la CNSS, ainsi que sur les Stores mobiles (Apple Store et Play Store) sous forme d’application. Elle a été conçue pour être simple et accessible à tous les assurés. Il a fait noter qu’une fois les informations soumises, l’assuré accède à une page de paiement lui permettant de poursuivre les formalités nécessaires.

A l’ouverture de la séance d’échange, le directeur général de la CNSS, Mme Ingrid Awadé, a souligné que l’intégration des travailleurs non-salariés dans le dispositif de l’AMU n’est pas seulement un objectif technique ou administratif. « C’est avant tout un impératif de justice sociale et un levier de développement économique durable. Nous parlons ici de millions de nos concitoyens : artisans, commerçants, agriculteurs, acteurs de l’économie informelle. Ce sont eux qui, par leur labeur quotidien, constituent le véritable moteur de notre croissance », a-t-elle signifié.

Les participants ont salué l’initiative qui marque un pas décisif vers une meilleure inclusion sanitaire. Le président de la Chambre Régionale de Métiers Centrale, M. Tchagnao Kpégouni, s’est dit satisfait de la rencontre. Selon lui, l’initiative est capitale pour les travailleurs non-salariés, notamment les artisans longtemps confrontés à des difficultés d’accès aux soins. A son avis, bien que des inquiétudes subsistent sur les coûts, il promet de relayer les informations à la base et de faire remonter les suggestions.

Bernadette A. GNAMSOU

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