L’apothéose des luttes traditionnelles Evala, dans le canton de Pya, a eu lieu, le 18 juillet 2024, sur « le terrain rouge » de la localité. C’était en présence du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, qui avait à ses côtés, le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, et le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé. Les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement, les députés, les membres du corps diplomatique accrédité au Togo, ainsi que d’autres autorités politiques, administratives, militaires, traditionnelles et religieuses ont suivi également cette finale. La mobilisation pour la circonstance était celle des grands jours, marquée par une liesse populaire, dans une ambiance indescriptible. Après la grande finale à Pya, on a assisté aux actes finaux dans les cantons de Sarakawa et Yaka.
Le président de la République suit avec attention les prestations des lutteurs
Les luttes traditionnelles Evala 2024 tendent inexorablement vers leur terme. A deux jours de la fin, c’était déjà l’épilogue à Pya, où la grande finale a tenu toutes ses promesses. Le terrain cantonal dénommé « terrain rouge » était sans nul doute le point d’attraction de cette sixième journée. Plus qu’une finale cantonale, la rencontre avait l’air d’un bouquet final, à voir le parterre de personnalités, d’invités et de curieux, mais aussi, des touristes venus des quatre coins du monde. Le lieu de la manifestation était pris d’assaut dès les premières heures de la matinée par un monde fou, fait de supporters, de spectateurs, mais également de commerciaux de toute catégorie, rejoints par les autorités de toute nature et de tous degrés. La place grouillait de monde et, c’est dans cette ambiance inouïe que le chef de l’Etat est arrivé sous le coup de 9 heures 30 minutes. Il s’est aussitôt installé après le cérémonial d’accueil par les chefs traditionnels, garants des us et coutumes, au milieu des ovations nourries. Les encadreurs des deux camps vont passer, tour à tour, par la suite, pour lui présenter leurs révérences, lui réaffirmer tout leur soutien pour l’incommensurable travail qu’il abat dans le sens de l’édification d’un Togo uni, paisible et prospère. Surtout pour son attachement inébranlable à la valorisation des us et coutumes. Cette étape protocolaire terminée, le ton des hostilités est donné par l’arbitre de séance. Dans une démarche vaillante, rassurante, de manière à intimider l’adversaire, surtout avec des esquisses de danse, les quatre premiers de chaque coalition s’avancent, se rapprochent, écoutent les consignes de l’officiant de la partie, le regard vigilant sur celui que le sort aura réservé à chacun. Face à face, se mesurait la coalition Akéi-Lao-Kioudè-Tchamdè (en blanc) à celle de Kadjika-Awidina-Kodah-Pittah, en rouge.
Le Premier ministre, membres du gouvernement, présidents d’institutions
Vaincre dans le fairplay
Sans round d’observation, la vague blanche a d’entrée déversé sa férocité sur les rouges et la compétition prenait l’allure d’un sens unique. Il y a eu des tentatives isolées pour un baroud d’honneur. Mais le regroupement d’Akéi sera sans pitié, écrasant littéralement les forgerons de Kadjika et coéquipiers par un score sans appel de 46 victoires contre 19. Sur la même lancée, les cadets du camp gagnant s’offrent une balade de santé, en marchant sur leurs homologues avec 39 points contre 17 seulement pour les rouges. Tout ceci, dans la compréhension, l’humilité et le fairplay, l’arbitre n’hésitant pas à recadrer le moindre comportement d’intolérance ou de méchanceté.
Pendant deux heures d’horloge, l’on a pu assister à une belle partie, tant dans l’arène où les lutteurs ont fait preuve de technicité, de bravoure, de courage, d’endurance, et de ruse à la satisfaction de l’ensemble des spectateurs, qu’en dehors de l’arène, où les ambianceurs se sont livrés à une liesse populaire comme savent toujours le faire les « bonnets rouges » de Kadjika-Pittah. Cette réjouissance s’est poursuive même après le retrait du chef de l’Etat qui, aussitôt, a offert sur place un banquet aux personnalités et invités de marque.
Vue partielle des gardiens des us et coutumes
Toujours le 18 juillet 2024, dans l’après-midi, on a lutté à Sarakawa pour le compte de la finale. A l’EPP centrale de la localité, la coalition Kpessidè-Kawa (en blanc) a croisé Sara, en rouge. Le chef de l’Etat y était représenté par le ministre Calixte Madjoulba de la Sécurité et de la Protection civile. Au bout des explications, c’est la coalition Kpessi-Kawa qui a remporté la partie par 14 victoires contre 8 côtés Evala. Du côté des cadets, Sara a pris sa revanche en battant leurs adversaires par 13 points contre 6.
La finale du canton de Yaka a clôturé la journée. Ici, c’est le Col. Awaté Hodabalo, ministre de l’Administration territoriale qui a officié la rencontre, au nom du président de la République. La compétition a eu pour cadre le terrain Taboulo (cantonal) du CEG de Yaka. Au décompte final, c’est Yaka bas qui a pris le dessus sur Yaka haut par une courte victoire de 19 points contre 18, chez les Evala. Du côté des cadets, Yaka haut l’emporte par 32 victoires contre 18.
Aujourd’hui, c’est l’avant dernière journée, qui connaîtra une valse de finales, notamment à Kouméa, Landa, Lama et Djamdè, avant celles de demain samedi à Tcharè, Soumdina et Lassa.
Faustin LAGBAI
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