Tradition

EVALA 2023 : Le chef de l’Etat témoin privilégié de la finale du canton de Tchitchao 

Le président Faure Gnassingbé répond aux salutations des lutteurs et encadreurs.
EVALA 2023 : Le chef de l’Etat témoin privilégié de la finale du canton de Tchitchao 

Les luttes d’initiation des jeunes garçons de 18 ans et plus, en pays kabyè, se poursuivent dans les différents cantons de la Kozah. Ce 10 juillet 2023, la toute première finale a été enregistrée dans le canton de Tchitchao, où les Evala de Bou-Fatou se sont mesurés à ceux de Kigbeling-Lohu-Hazé. Ce duel, remporté par la coalition Kigbeling-Lohu-Hazé par 33 victoires contre 28, s’est déroulé sous l’œil averti du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a assisté dans l’après-midi à la danse des Evala à Pya Hodo, Lassa et Tcharè. L’ambiance, partout festive et conviviale, va particulièrement retenir l’attention dans le canton de Yadè, où on lutte pour le compte de la finale.

Vue partielle des Evala à Piya Hodo, fiers d’avoir passé cette étape d’initiation.

Le président de la République, Faure Essozimna Gnassigbé, a été le témoin privilégié, de la finale des luttes traditionnelles Evala dans le canton de Tchitchao le 10 juillet 2023. Il y a suivi, avec un œil avisé, les empoignades, pendant plus d’une heure d’horloge et sous un ciel orageux suite à une pluie matinale. Les cadres du milieu se sont joints à la population, massivement mobilisée, afin d’accueillir et dire merci au chef de l’Etat pour l’ensemble des projets socio-éducatifs et économiques réalisés dans le canton. Danses et chants qui marquent habituellement les Evala, se sont joints aux belles prises et au fairplay des lutteurs, pour traduire cet accueil. Dans l’arène, les Evala de Bou-Fatou et ceux de Kigbeling-Lohu-Hazé se sont mesurés dans un esprit  sportif, sachant qu’au-delà de ce combat de circonstance et passager, ils sont des frères pour la vie. Et non des ennemis ! Après un bon temps de rivalités pleines de suspens, fortement appréciés, ce sont les lutteurs de Kigbeling-Lohu-Hazé qui ont ravi la vedette à leur face-à-face, en réalisant 33 victoires contre 28 pour ceux de Bou-Fatou.

Ces rivalités terminées, les animateurs des deux camps ont dansé ensemble pour renouveler leur reconnaissance au chef de l’Etat à travers des chants femmes du milieu et la danse des Evala. Ce, dans une parfaite symbiose, aux sons de flûtes, de castagnettes, d’harmonicas et de cor.

Empoignades très disputées entre les deux camps.

Tchitchao va abriter un centre régional de mécanisation agricole

Au cours de cette fête des Evala, la population saisissent l’occasion pour exprimer leur soutien à la politique de développement prônée par le chef de l’Etat. Hier la population de Tchitchao l’a démontré à travers sa mobilisation et les banderoles porteuses de divers messages. « Le canton de Tchitchao remercie le président Faure et son gouvernement pour la construction des centres régionaux de mécanisation agricole au Togo », mentionne en gros caractère l’une de ces banderoles.   « Nous sommes venus pour la lutte comme chaque année. Mais nous tenions particulièrement à remercier le chef de l’Etat pout tout ce qu’il a réalisé dans le canton », a fait comprendre M. Koro Kpatcha, un chef quartier. Ce dernier faisant cas de la construction du centre médical, du Lycée, d’un nouveau CEG qui sera ouvert à la rentrée prochaine et de bien autres projets.

Il n’a pas passé sous silence le projet d’un Centre régional de mécanisation agricole (CRMA) dont les travaux ont été lancés par le chef de l’Etat le 20 avril dernier. Ce centre qui constitue une fierté pour le canton, vise à offrir aux agriculteurs de la région de la Kara, en particulier, un accès aux équipements et services de mécanisation de qualité. Également, il va favoriser la formation des jeunes aux métiers de la mécanisation et promouvoir l’entrepreneuriat rural.  Fruit d’un partenariat public-privé, l’infrastructure qui couvrira un domaine de 3 hectares, sera dotée de matériels et équipements modernes destinés à faciliter les différentes étapes de la production agricole ainsi qu’à augmenter les surfaces exploitables et la productivité.

Encadreurs et autres ambianceurs aux anges après une victoire.

La danse des Evala à Pya Hodo et à Tcharè

Attaché à la promotion des valeurs traditionnelles, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, avec un grand intérêt, a suivi la danse des Evala, hier soir à Lassa, Tcharè et Pya-Hodo. Une danse qui annonce les couleurs des luttes traditionnelles dans ces localités.  C’était en présence de plusieurs personnalités administratives et coutumières, venues apprécier cette danse qui fait partie intégrante des festivités Evala. Spécifique aux jeunes initiés, la danse s’est déroulée dans une ambiance conviviale et de fraternité. Les danseurs étaient identifiables par leurs accoutrements, aussi curieux que bizarres.  Torses nus, corps enfarinés, ils ont presté avec des chapeaux traditionnels sur lesquels sont suspendus des plumes d’oiseaux de tous genres. Ils ont dansé aux sons des castagnettes et gong, le corps luisant la graisse de chien et massues en main. Une véritable démonstration de la force musculaire en activité, à travers l’exhibition des triceps, avec sur les épaules, les chiens tués à main. Les danseurs ont ému plus d’un en faisant valoir leurs formes physiques, au son des chants rendant hommage aux anciennes gloires des luttes en pays Kabyè et au président de la République, pour sa politique culturelle. Peut-être une manière d’intimider l’adversaire avant la lutte qui s’annonce, pour le compte des finales, dans ses cantons, dans deux ou trois jours.  Mais traditionnellement, cette danse permet de présenter publiquement les nouveaux initiés, tout en annonçant le début de leur campement pour une semaine, explique un vieux à Tcharè, en place pour encourager son petit fils qui est initié cette année.

La foule, aussi nombreuse, a pu combler ses attentes à travers ces illustrations de la richesse culturelle de ce peuple qui ont pris fin dans une ambiance bon-enfant. L’espoir reste qu’aujourd’hui la finale de Yadè sera également pleine de suspens et d’épisodes.

Bernardin ADJOSSE

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