L’atelier de finalisation de la programmation du projet de budget-programme pour l’entretien routier exercice 2025 s’est tenu, les 31 décembre 2024 et 1e Janvier 2025, au ministère des Travaux publics et des Infrastructures, sous l’égide du maître des lieux, le ministre Sani Yaya. L’assise de deux jours a permis de définir les activités prioritaires à mener dans cette année, tenant compte du montant alloué à l’entretien routier dans le budget de l’Etat.
L’atelier de validation de la programmation de l’entretien routier, exercice 2025, tenu à Lomé, a regroupé les acteurs du secteur des travaux publics. Il fait suite à l’adoption du budget de l’Etat qui a affecté une bonne partie des ressources à des activités spécifiques, dont l’entretien routier.
Pour un besoin réel de 41 milliards de FCFA prévu en 2025, l’Etat a affecté un budget de 13 milliards de FCFA. Ainsi, à la lumière des ressources programmées pour ce secteur, il est question de mieux recadrer les activités en les priorisant en fonction des moyens disponibles.
Selon le ministre Sani Yaya des Travaux publics et des Infrastructures, à l’ouverture des travaux, cet atelier permet de finaliser les travaux réalisés dans le cadre des différentes commissions. L’idée étant de réajuster la programmation, en tenant compte des ressources disponibles. « Avant de faire la programmation et de travailler en atelier pour valider ce que vous avez étudié en commission, vous avez procédé d’abord à la collecte des données, pour connaître l’état de nos routes. Nous avons pu voir l’état de ces routes. Et c’est ce qui vous a permis, avec les ressources limitées, de pouvoir, en fonction de l’état de dégradation des routes, faire une certaine priorisation, afin de pouvoir programmer les routes qui feront l’objet d’attention au plan budgétaire en 2025 », a expliqué le ministre Sani Yaya. Il a rappelé que le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, ne ménage aucun effort pour faciliter le quotidien des usagers de la route et réaliser son ambition d’œuvrer à un développement harmonieux du pays, au bénéfice de tous les concitoyens. Cela se décline sur plusieurs programmes, notamment la construction et la reconstruction des routes, sans oublier l’entretien de ces routes. « Nous construisons. Mais, ce qui est très important est que nous devons veiller à la qualité, à la pérennité de ces routes, à travers l’entretien. Et c’est pour cela que la SAFER, la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier a été créée pour contribuer à financer ce programme d’entretien routier », explique le ministre.
Les participants aux travaux.
Il a insisté sur la programmation de la priorisation, en veillant à l’équilibre au niveau des différentes régions et de certains axes prioritaires, sans laisser de côté les routes nationales secondaires et celles non revêtues. « Je voudrais vous inviter à prioriser en tenant compte d’un certain nombre de facteurs que nous avons retenus ensemble. Surtout tenir compte, au-delà de nos calculs techniques, du ressenti des usagers de ces routes. C’est très important pour pouvoir faire notre propre autocritique et chercher toujours à nous améliorer dans nos prestations », a souligné le ministre, avant de souligner l’impératif de ne pas oublier qu’une bonne partie du fonds qui sert à financer l’entretien routier provient des ressources collectées auprès de ces usagers de la route. A cet égard, le ministre a émis l’idée qu’il « serait bien d’introduire une enquête de satisfaction des usagers sur un certain nombre de tronçons, de telle sorte à pouvoir nous aider à nous améliorer toujours ».
Selon le directeur de l’entretien routier, Komla Toglan, environ 16,5 milliards de FCFA ont été affectés par l’Etat, en 2024, à l’entretien du réseau routier national. Il s’agit de l’entretien des routes nationales revêtues, des routes nationales non revêtues et de la voie urbaine.
Pour 2025, cet atelier est organisé, afin d’avoir le budget réel, de le conforter pour finaliser la programmation. « Pour le ministère des Travaux Publics et des Infrastructures, on a globalement environ 13,3 milliards pour couvrir les travaux de réparation de l’année 2025. L’exercice, face à ce budget et aux besoins réels estimés à 41 milliards, est de définir les priorités et la priorité, cette année, est la nationale N°1. Et après, nous allons voir les routes transversales. Nous allons pouvoir éliminer les points critiques sur le réseau », a-t-il dit. Il a précisé que les 13,3 milliards sont affectés pour couvrir l’ensemble des travaux de réparation dans les cinq régions du pays.
Bernardin ADJOSSE
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