Les travaux la session extraordinaire du parlement de la CEDEAO ont été ouverts, samedi, à Radisson Blu Hôtel 2 Février à Lomé, quelques jours après son séminaire sur l’approbation de l’acte additionnel. Ces travaux, qui se déroulent durant une semaine, sont dirigés par le président du parlement communautaire, M. Moustapha Cissé Lo. Ils sont consacrés à l’examen et l’adoption du projet de budget dudit parlement, exercice 2018.
Le parlement de la CEDEAO est, depuis samedi, en session extraordinaire de la quatrième législature à Lomé. Cette session fait suite aux travaux du séminaire, la semaine dernière, sur l’approbation de l’acte additionnel relatif au renforcement des prérogatives de l’institution. Les travaux de cette session extraordinaire, délocalisée à Lomé, première du genre depuis l’installation du parlement de la CEDEOA en 2001, outre le pays hôte (Nigeria), portent sur examen et adoption du projet de budget du parlement, exercice 2018. Il s’agit pour les parlementaires de discuter et de se donner des orientations, en adoptant un budget cohérent, qui soit compatible avec les objectifs du plan stratégique de la législature. Aussi, est-il essentiellement question d’échanger et d’étudier les contours financiers nécessaires au fonctionnement du parlement, en vue d’un meilleur soutien à apporter à la communauté. « En ouvrant la présente session extraordinaire, je voudrais, d’emblée, relever son importance. En effet, elle marque un tournant décisif, parce qu’à la suite du séminaire que nous venons de clôturer, nous aurons à examiner et à adopter, au cours de cette session, le budget du parlement, qui fait partie intégrante du budget de la communauté… », a indiqué le président du parlement de la CEDEAO, M. Moustapha Cissé Lo. Selon lui, le parlement entame inexorablement sa marche, dans le cadre du renforcement de ses prérogatives. Une session ordinaire, prévue en Novembre prochain, marquera un tournant décisif dans la mise en œuvre de l’Acte additionnel, car, a-t-il précisé, elle permettra d’examiner, pour la première fois dans l’histoire de l’institution, le budget de la communauté. « Les défis qui se dressent devant nous, ne nous laissent pas d’autres solutions que d’avoir un sens élevé de l’intérêt régional et de tout mettre en œuvre pour conjuguer nos efforts, en vue de renforcer chaque jour davantage, la crédibilité de notre processus d’intégration. Je souhaite que Lomé soit le point d’un nouveau départ de notre parlement, avec des prérogatives renforcées, donc un retour à la source, tout en honorant la mémoire d’un grand panafricaniste qui a su, très tôt, que l’intégration sera incontournable pour le développement de l’Afrique, je veux citer l’un des pères fondateur de la CEDEAO, le président feu Gnassingbé Eyadèma », a souligné M. Moustapha. Il a également salué la mémoire des victimes des attentats terroristes perpétrés au Burkina Faso et a exprimé la compassion et la solidarité de son institution aux personnes qui ont payé de leur vie dans la barbarie du terrorisme, de la catastrophe naturelle, le glissement de terrain en Sierra Léone.
A noter que la révision du règlement intérieur de la quatrième législature, conformément à l’Acte additionnel, qui devait faire également objet de discussions, a été reportée à la session ordinaire prochaine.
Par ailleurs, les visites des frontières Aflao et Hillakondji vont marquer les activités des parlementaires de la CEDEAO. Pour le parlement, il est nécessaire de suivre la vision du président en exercice de la communauté, Faure Gnassingbé, qui veut œuvrer pour une CEDEOA des peuples. En cela, il importe d’être sur le terrain, d’échanger avec les populations en transit et d’effectuer un certain contrôle, en interrogeant les forces de l’ordre, pour s’enquérir de l’état d’avancement de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes et des biens.
Jules LEMOU
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