Vingt-quatre heures après les élections sénatoriales, tenues samedi 15 février 2025, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public, le 16 février 2025, les résultats provisoires. Unanimement salué par la plupart des acteurs politiques, ce scrutin des grands électeurs, premier du genre dans l’histoire du Togo, a donné largement vainqueur le parti Union pour la République (UNIR). Ce parti s’en sort avec 34 sièges sur les 41 sénateurs élus. Pour le reste, BATIR a obtenu 02 sièges, alors que les partis ADDI, UFC CLE, Le Togo Autrement, et le candidat indépendant des Deux Bisons s’en sortent chacun avec un (1) siège. Le taux de participation au niveau national s’élève à 90, 20%.
Des acteurs témoins de l’exercice
Les toutes premières élections sénatoriales au Togo se sont déroulées, samedi sur l’ensemble du territoire, dans les 39 circonscriptions électorales. Au total, 89 candidats issus de partis politiques et des indépendants se sont lancés dans cette course pour se faire élire sénateurs. Pour ces élections, ce sont les grands électeurs composés de conseillers municipaux et régionaux, soit 1706 grands électeurs, qui avaient la responsabilité de désigner les 41 sénateurs sur les 61 que comprend le Sénat.
Au terme de ces votes sanctionnés par une nuit électorale au soir, la commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a publié, hier, à son siège à Lomé, les résultats provisoires, en présence du ministre en charge de la Décentralisation, Col Hodabalo Awaté et de nombreux acteurs politiques. Ces résultats ont été donnés circonscription électorale par circonscription électorale. Au décompte final, c’est le parti Union pour la République (UNIR), qui enlève le plus grand nombre de sièges, soit 34 sur les 41 sénateurs élus, dont 5 femmes venant de ce parti. UNIR est suivi du Bloc Alternatif Togolais pour une Innovation Républicaine (BATIR) qui s’en sort avec deux (02 sièges). D’autres postulants, Union des Forces de Changement (UFC), l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) CLE, Le Togo Autrement et Les Deux Bisons du candidat indépendant Robert Olympio enlèvent chacun un siège.
Sur le vif, le candidat Robert Olympio a exprimé sa satisfaction, en ce que tous les Togolais sont appelés à construire le Togo. « Il faut que tout le monde participe à la chose publique et pour ceux qui ne veulent pas tant pis pour eux ; moi j’avance au nom du Togo. Nous avons eu quels résultats durant tout le temps de la lutte, avec la même méthodologie ! Ce n’est pas bien de continuer à faire la même chose. Plutôt, il faut changer de paradigme à un moment de la vie, et c’est le chemin que j’ai choisi. Le vrai Togolais doit suivre l’hymne national pour bâtir la cité qui est le Togo », a justifié M. Olympio. Il trouve qu’il faut travailler ensemble pour améliorer les conditions d’existence des concitoyens.
Au soir du scrutin, la CENI avait organisé une nuit électorale au cours de laquelle plusieurs acteurs s’étaient prononcés sur le déroulement du processus. Que ce soit la CENI elle-même, des représentants de partis politiques, des candidats indépendants, des organisations de défense des droits de l’Homme ou d’autres spécialistes, tous ont exprimé leur satisfecit de ces élections. Celles-ci ayant pour avantages de placer les représentants des populations au cœur du débat politique et de pondérer les pouvoirs de décision. Ce fut particulièrement le moment privilégié pour permettre de comprendre les grands enjeux de ces élections qui placent le Togo sur une nouvelle orbite. En effet, l’élection des Sénateurs est l’étape ultime devant conduire à la mise en place de toutes les institutions de la 5e République, avec notamment l’élection du président de la République. Ce nouveau régime parlementaire va favoriser également une grande collaboration entre l’Exécutif et le Législatif tout en facilitant la stabilité des institutions.
Zeus POUH-PEKA
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