Santé

ECOBANK finance la construction d’un centre d’hémodialyse au CHU de Kara

Echange de parapheurs entre les représentants des institutions contranctantes.
ECOBANK finance la construction d’un centre d’hémodialyse au CHU de Kara

Un accord tripartite de financement de la construction d’un centre d’hémodialyse a eu lieu, mercredi 29 mars 2023, entre le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins, le Groupe bancaire panafricain ECOBANK et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à Lomé. A travers cet accord, ECOBANK met à la disposition du ministère de la Santé, 300.000.000 de FCFA pour la construction d’un centre d’hémodialyse au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Kara. Ce centre secondera celui du CHU Sylvanus Olympio (CHU S.O.) de Lomé et permettra de prendre en charge les sujets souffrant des maladies liées à l’insuffisance rénale issus des Régions Centrale, de la Kara, des Savanes, ainsi que des parties septentrionales des pays voisins.

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Kara sera bientôt doté d’un centre d’hémodialyse. L’institution bancaire panafricaine ECOBANK met à la disposition du Togo, trois cent millions de FCFA pour la construction de ce centre. Ceci, à l’issue de la signature d’un accord de financement avec le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins et le Bureau du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo, le 29 mars 2023, à Lomé. Le PNUD se chargera de la construction, de l’achat des équipements médico-techniques, des intrants et de la formation du personnel.

Le ministre en charge de la Santé, Pr Moustafa Mijiyawa, a indiqué que la plupart des maladies non transmissibles évoluent de manière silencieuse et souvent sans douleur. Ce qui fait que le dépistage se fait tardivement avec des complications telles que l’insuffisance rénale. « Or, le rein a pour rôle de nettoyer l’organisme de ses déchets, ce qui revient à dire qu’on ne peut pas vivre sans la fonction rénale. Alors, il faut une sorte de substitution pour nettoyer l’organisme de ses déchets et c’est le but de la dialyse », a-t-il renseigné. Pr Mijiyawa a reconnu que l’unique centre de dialyse qui a ouvert ses portes, depuis plus d’un demi-siècle, est aujourd’hui débordé. « Le souci majeur du gouvernement est de rendre les soins accessibles à un grand nombre et le projet vient à point nommé, parce qu’il répond aux soucis du gouvernement et est, non seulement, en phase avec le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), mais également, avec la Feuille de route 2020-2025 du gouvernement ». Le ministre s’est réjoui de l’intérêt que porte ECOBANK à la lutte contre les maladies non transmissibles, en soutenant les actions de sensibilisation du gouvernement dans ce sens. « Il est bon de traiter les maladies, mais il est mieux de les prévenir », a fait remarquer Pr Mijiyawa, en saluant le soutien du PNUD au secteur de la santé au Togo, avec les récents travaux de réhabilitation, d’aménagement et équipement du service des urgences du CHU S.O, il y a quelques mois.

Contribuer à l’amélioration de la santé de la population africaine

Pour le directeur général du Groupe ECOBANK, M. Jeremy Awori, ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la stratégie de son institution et vise à contribuer à l’amélioration de la santé de la population africaine, par le biais de la Fondation ECOBANK. « Il permettra aux 3.000.000 de Togolais vivant dans les régions septentrionales du pays de bénéficier d’un traitement de l’insuffisance rénale qui leur changera la vie et pourra les sauver au moment où ils en ont le plus besoin », a-t-il souligné. Il a précisé que ce nouveau centre permettra d’augmenter la capacité d’accueil, de soins et de traitement des patients et améliorera la qualité des soins prodigués par les professionnels de la santé, tout en en leur offrant un meilleur environnement de travail, conforme aux normes internationales. « Lorsque ECOBANK a pris connaissance de ce besoin médical urgent pour les régions septentrionales du Togo, il était impossible de rester indifférent. Nous devions agir. Nous croyons aux partenariats qui font la différence », a-t-il relevé.

La représentante-résidente par intérim du PNUD au Togo, Mme Seynabou Diaw Ba a, pour sa part, indiqué que son Agence, conformément à son mandat, s’est engagée à aider les différents pays à accélérer les progrès vers l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) à l’orée 2030. « Les 17 ODD étant intégrés, nous reconnaissons que les interventions dans le domaine, en l’occurrence de la santé, affecteront les résultats dans d’autres et que le développement doit équilibrer les aspects sociaux, économiques et environnementaux », a-t-elle souligné. Elle a reconnu que, malgré les efforts entrepris, plusieurs défis existent encore, et d’autres résident dans le coût encore élevé des dépenses de soins de santé des ménages.

Françoise AOUI

 

 

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