Santé

Deux collectes spéciales et une conférence pour marquent la Journées Mondiale du Don de Sang à Lomé

Une séance de collecte de sang
Deux collectes spéciales et une conférence pour marquent la Journées Mondiale du Don de Sang à Lomé

Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) a organisé, samedi 9 juin, à  son siège, à Lomé, une séance de collecte spéciale de sang et une conférence-débat à l’endroit des leaders religieux sur l’importance du don de sang. Ces activités se situent dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale du Don de Sang le 14 juin de chaque année.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a retenu la date du 14 juin de chaque année pour remercier les donneurs de sang et pour sensibiliser les populations à l’importance du don de sang.

Pour marquer cette journée au Togo, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) a initié deux séances spéciales de collecte de sang dont la première a eu lieu samedi 9 juin et la seconde est prévue pour le 14 juin prochain. La première a été couplée d’une conférence-débat qui a permis, encore une fois, de sensibiliser les  leaders religieux à l’importance du don de sang et de définir des stratégies devant permettre d’augmenter le nombre de donneurs, afin de parvenir à satisfaire les besoins du pays dont le  taux de couverture est estimé aujourd’hui, à 75%.

A l’occasion, le responsable du service IEC/collecte, le médecin hématologiste, Dr Hèzouwè Magnang a confié que, malgré ses avancées, la médecine n’est pas encore parvenue à mettre en place des produits sanguins artificiels, seul le sang humain, a-t-il poursuivi, peut être transfusé à un patient.

Venant à la satisfaction des besoins du pays, le médecin a précisé qu’au niveau de Lomé, ils sont couverts à hauteur de 75%. Il a souligné que le gap de 25% de besoins non satisfaits entraîne, chaque jour, des pertes en vies humaines. « C’est souvent dans des situations d’urgence que le sang est prescrit et lorsqu’il n’est pas disponible, dans la plupart des cas, on perd le patient », a-t-il fait remarquer.

Dr Magnang a également indiqué qu’au-delà d’un geste altruiste, le don de sang permet de s’informer régulièrement sur son état de santé et de vite réagir au cas où à l’issue de l’analyse du sang recueilli, on découvre la présence d’une pathologie. « Lorsqu’à l’issue de l’entretien, le médecin vous déclare éligible pour donner du sang, c’est déjà une assurance que vous êtes en bonne forme », a-t-il souligné.

Dr Magnang a rappelé que pour être candidat au don de sang, il faut avoir 18 ans, peser au moins 50 kg et ne pas avoir des comportements qui exposent aux facteurs de risque de certaines maladies telles que le VIH, les hépatites B et C.

En ce qui concerne la procédure de la collecte de sang, le médecin a indiqué que tout débute par un entretien avec un agent de santé surtout pour les donneurs qui sont à leur première expérience. Lorsque vous êtes déclarés éligibles, à l’issue de l’interview, l’agent de santé vous tend un papier sur lequel est indiqué le volume de sang à prélever selon votre poids. Une partie du sang prélevé est mis dans deux tubes et envoyée au laboratoire pour des analyses afin de s’assurer de sa qualité. Après l’opération, le donneur est convié à une petite collation ceci, afin de permettre à l’équipe médicale de le mettre en observation pendant au moins un quart d’heure avant son départ.

Justifiant la tenue de la conférence-débat à l’endroit des leaders religieux, le directeur du CNTS,  Dr Lochina Fètékè a précisé que la plupart du temps, ce sont les élèves, étudiants et apprentis qui se prêtent régulièrement au don de sang. Pendant les vacances scolaires, lorsque les portes des établissements scolaires et des centres d’apprentissage et de formation sont closes, les équipes de collecte se dirigent vers les lieux de culte tels que les églises et les mosquées. Dr Fètèkè a souligné que la norme en Transfusion est de répondre à 100% des besoins. Or, a-t-il poursuivi, au Togo, lorsqu’on vous prescrit une poche de sang, seulement dans 6 sur 10 des cas vous avez la chance de l’obtenir. « Si ensemble, nous comprenons cette problématique de la même manière, ensemble également, nous trouverons des solutions pour améliorer la collecte de sang et  par ricochet la disponibilité du sang dans les établissements hospitaliers », a-t-il confié.

Françoise AOUI

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