Des professionnels togolais des médias sont depuis ce matin à Lomé, et ce pour une semaine, en atelier portant sur le thème « l’importance de la liberté de presse et ses garde-fous ». La rencontre est organisée par le ministère en charge de la Communication, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et a pour but d’amener les participants à réfléchir sur les conditions à réunir pour jouir pleinement de la liberté de presse au Togo.
Les participants vont donc échanger sur les droits, devoirs et rôle du journaliste dans le cadre de la liberté d’expression. Les parties prenantes vont également se familiariser avec l’étendue et les limites légales de la liberté de presse pour un traitement juste et crédible des informations. Ceci, à travers plusieurs communications, notamment « la liberté de presse dans le monde », « la déontologie de la presse », « la jurisprudence de la cour africaine des droits de l’Homme en matière de liberté de presse », « les principes d’accès aux sources », « les mécanismes de régulation et l’autorégulation de la presse », « la dépénalisation des délits de presse ».
En ouvrant les travaux, le ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, Guy Madjé Lorenzo a fait savoir que le Togo s’est doté de l’une des dispositions juridiques les plus libérales de la sous-région. La Constitution togolaise, le Code de la presse et de la Communication, celui de la déontologie des médias, la loi portant liberté d’accès à l’information et à la documentation publique, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), ainsi que l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) sont, entre autres instruments, qui garantissent, selon le ministre, la liberté de parole au Togo. « Grâce à ces instruments, aucun Togolais ne peut douter des avancées enregistrées dans le domaine de la liberté de presse », a-t-il souligné. Pour le ministre, cette formation offre l’opportunité aux hommes de médias publics et privés, pour mieux cerner la liberté de presse et le cadre dans lequel elle doit s’exercer, avant de prétendre jouir pleinement de cette liberté dans un contexte de sécurité publique et du respect des principes fondamentaux. M. Guy Lorenzo a rappelé l’importance de la responsabilité des journalistes dans la préservation de la liberté de presse. Il a invité les participants à tirer le maximum des profits, afin qu’au terme de ce séminaire, la liberté d’expression et de presse soit auréolée de gloire.
Le président de la Commission Nationale de l’UNESCO, le ministre Octave Nicoué Broohm, a, pour sa part, relevé que l’UNESCO a retenu, dans le cadre de son programme d’appui au Togo, trois projets, dont cette formation. « La liberté de la presse est donc une pierre angulaire du respect des droits de l’Homme et la garantie de la jouissance des autres libertés. Elle encourage la transparence et la bonne gouvernance. C’est une voie d’accès vers la connaissance de l’autre, la compréhension mutuelle et l’équilibre des pouvoirs », a-t-il signifié. M. Broohm a précisé la nécessité à former les acteurs des médias aux missions qui leurs sont dévolues, en vue de la qualité de l’information « car, informer n’est pas transformer, encore moins, déformer».
Clémentine PANASSA
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