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Des experts de l’UA réfléchissent sur les mécanismes de financement du développement à Lomé

Le Pr. Dussey, (2ème de la gauche) à l'ouverture des travaux
Des experts de l’UA réfléchissent sur les mécanismes de financement du développement à Lomé

Le Togo s’honore, une fois de plus, en l’espace de cinq mois, d’abriter un autre évènement à l’échelle continentale. Il s’agit de la première session ordinaire du Comité Technique Spécialisé (CTS) de l’Union Africaine sur le transport, les infrastructures transcontinentales et inter-régionales, l’énergie et le tourisme. Cette seconde réunion de l’UA à Lomé, intervient après les travaux du sommet extraordinaire de l’organisation, consacrés  à la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, en octobre 2016.  Les travaux, qui se tiennent, ce lundi et ce jusqu’à vendredi 17 Mars, à Radisson Blu Hôtel 2 Février, à Lomé, vont permettre aux délégués et experts, venus de plusieurs pays du continent, de plancher sur les mécanismes de mobilisation des ressources financières pour les grands projets d’infrastructures intercontinentaux, inter-régionaux et nationaux dans les secteurs de l’énergie, du transport et tourisme.  Ceci, en vue de relever les défis qui s’imposent d’ici 2063.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, Pr Robert Dussey, en présence des membres du gouvernement et de diverses autres personnalités.

Cette  première session du Comité Technique Spécialisé (CTS) de l’Union Africaine (UA), consacrée au « financement des infrastructures en Afrique », se tient, conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA et du Sommet de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. La réunion, qui regroupe les experts de l’UA sur les différentes thématiques, à savoir : les transports, l’énergie, les infrastructures et le tourisme, se veut un cadre propice pour évaluer les résultats concrets en matière de financement des grandes infrastructures. Spécifiquement, il s’agit, entre autres, d’examiner et d’adopter le règlement intérieur des CTS, l’état de mise en œuvre des décisions et déclarations adoptées lors des conférences ministérielles et des sessions antérieures de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA sur le transport, l’énergie et le tourisme. Il  est également question d’évaluer les performances  des institutions régionales et internationales dans le financement des projets dans les secteurs de l’énergie, du transport et du tourisme, notamment le Plan d’action Prioritaire du Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA/PAP), les projets régionaux et autres projets phares de l’UA dans le cadre de la mise en œuvre de son agenda 2063. La session veut aussi analyser les défis et les moyens de renforcer les capacités aux plans national et régional et encourager la participation des institutions financières régionales au financement du développement des trois secteurs. Il est question, également  d’adopter des stratégies visant à faire de l’Afrique, la destination touristique privilégiée dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’UA.

En effet, des études ont montré qu’en Afrique, il existe des  contrées entières enclavées et le manque de moyens et de voies de communication adéquates entre les villes et les campagnes, d’une part, et entre les zones de production et  de consommation, d’autre  part. Situation qui est à la base du développement déstructuré de l’espace africain. Par conséquent, la mauvaise qualité des infrastructures en Afrique, notamment en matière d’alimentation électrique,  de routes,  de Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) et en matière approvisionnement d’eau coûte à chaque pays deux points de croissance, chaque année, et réduit la productivité de 40%.

Des mesures pour investir dans les infrastructures innovantes

Au regard de ce constat, la question du financement des infrastructures demeure une préoccupation majeure pour l’Afrique qui se veut, à l’horizon 2063, une Afrique unie, prospère et intégrée, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, Pr Robert Dussey, ouvrant les travaux, au nom du chef de l’Etat. Selon lui, il faudra accroître les investissements dans la construction d’infrastructures durables et améliorer les partenariats publics-privés en Afrique, afin de pouvoir relever les grands défis auxquels est confronté le continent. « Investir dans des infrastructures sûres, innovantes et en parfaite adéquation avec nos ambitions légitimes de développement durable constitue donc le meilleur moyen de nous préparer efficacement à valoriser les potentialités énormes, dont dispose le continent africain pour promouvoir le commerce et le tourisme comme facteurs clés de son développement », a relevé le ministre Dussey. Car, « ce n’est donc plus un choix, encore moins un luxe dont on peut se passer volontiers, sans conséquence aucune sur notre rythme de croissance et de développement ; les infrastructures sont, non seulement, de véritables soubassements et de garantie de réussite de nos différents projets et programmes en matière de développement, mais elles constituent également, vis-à-vis de nous-mêmes, la preuve de l’engagement matériel de nos pays à opérer les changements qualitatifs qu’il faut pour assurer le progrès auquel notre continent aspire ardemment », a-t-il ajouté.

Le directeur du département des Infrastructures et de l’Energie à la Commission de l’UA, M. Cheikh Bedda, s’est réjoui de la présente  session à Lomé qui va permettre d’évaluer les progrès enregistrés les secteurs des infrastructures, de l’énergie et du tourisme.

Durant cinq jours donc, les travaux se feront en sessions plénières et thématiques autour des questions qui pourraient être résumées comme suit : quelles infrastructures pour soutenir le développement de l’Afrique ? Quels mécanismes de financement des infrastructures en Afrique ? Quelles politiques pour booster les secteurs de transport, de l’énergie et du tourisme ?

Cette réunion des experts prendra fin avec l’adoption d’un rapport et d’une déclaration qui seront soumis à la réunion ministérielle le 17 mars prochain. A noter également que cette session inclura la semaine africaine de l’énergie et le forum panafricain sur l’investissement du transport, de l’énergie et du tourisme.

Blandine TAGBA-ABAKI

Jules LEMOU

 

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