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Des enseignants experts en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques se forment à Lomé

Remise symbolique d'une imprimante 3D à M. Wodomé Kojovi ( à gauche)
Des enseignants experts en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques se forment à Lomé

Un atelier régional de formation sur l’enseignement efficace et sensible au genre des Sciences, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques (STEM) se déroule, depuis le 15 novembre 2022, à Lomé. Initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), en collaboration avec le ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, cette formation vise à promouvoir l’expérimentation pratique, en mettant en évidence l’accent sur la robotique, l’intelligence artificielle et la 3D. Ceci, pour un enseignement STEM qui tient compte de la problématique genre.

La nouvelle vision de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) est d’encourager davantage de jeunes Africains à entreprendre des études en sciences, technologie et ingénierie. Cette vision constitue le début d’une étape dans la problématique de l’enseignement des sciences combinant la théorie à la pratique. Dans ce contexte, un atelier régional de formation sur l’enseignement efficace et sensible au genre des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques se tient, depuis le 15 novembre 2022, à Lomé. Durant trois jours, les participants composés d’enseignants, de formateurs d’enseignants et de décideurs venus de 8 pays à savoir : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Nigeria, la Sierra Léone et le Togo, vont se familiariser avec de nouveaux outils technologiques. La formation se fait en deux phases. La première phase, qui s’est déroulée en ligne, du 23 au 25 août derniers, a permis de former des participants sur le codage avec scratch, l’application mobile avec Appinventor, la création d’un objet avec Tinkercad et la découverte de l’application Coglabs. La seconde phase, en présentiel, est la présente session, dont l’agenda comporte plusieurs thématiques : « le rôle des STEM et de l’enseignement scientifique de base dans la réalisation des ODD », « la réalisation d’un enseignement STEM et un enseignement scientifique de base efficace », « les méthodes pratiques pour un enseignement efficace des STEM », « la formation en intelligence artificielle et en robotique », ainsi que « l’égalité des sexes dans les STEM ». Sont prévus, également, plusieurs travaux pratiques, notamment des installations et de la découverte des applications Cura et Tinkercad, de la FLSUN Delta imprimante 3D ; des tests et résolutions de problèmes par impression 3D, etc.

Sous-représentation des filles dans l’enseignement des sciences

A l’occasion, le secrétaire général de la Commission nationale pour l’UNESCO, M. Agbo Michel, abordant la problématique de l’équité genre dans les STEM, a laissé entendre qu’aujourd’hui, les filles sont, de plus en plus, nombreuses à être scolarisées. Toutefois, elles ne bénéficient pas souvent des mêmes chances que les garçons en termes d’achèvement des études et du choix de leur éducation. Pour lui, des normes et attentes sociales influent sur la qualité de l’éducation qu’elles reçoivent et sur les matières ou disciplines qu’elles étudient. M. Agbo a indiqué qu’elles sont, particulièrement, sous- représentées dans l’enseignement des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques et de ce fait, dans les carrières STEM. Cette disparité entre filles et garçons est d’autant plus inquiétante, puisque les carrières STEM sont considérées comme le moteur de l’innovation, créatrices d’emplois, du bien-être social, d’une croissance inclusive, ainsi que du développement durable. Dans ce cadre, M. Agbo Michel a fait savoir que la Commission togolaise de l’UNESCO a toujours soutenu les filles, en organisant, régulièrement, des camps des sciences pour motiver les meilleures à s’orienter vers les filières scientifiques.

En ouvrant les travaux au nom du ministre en charge des Enseignements primaire et secondaire, M. Wodomé Kojovi, doyen de l’inspection générale de l’éducation, a noté que la réalisation de l’Aspiration 1 de l’agenda 2063 de l’UNESCO, exige que l’Afrique fasse d’importants investissements dans le domaine de l’éducation. Ceci, afin de développer son capital humain et social par une révolution de l’éducation et des compétences, en mettant l’accent sur l’innovation, la science et la technologie. Pour lui, il est donc urgent de replacer au centre des enseignements et apprentissages des sciences, la méthode expérimentale. Dans ce sens, plusieurs défis restent à relever, dont le principal est de former les enseignants en STEM pour un enseignement de qualité. Ce qui, pour M. Wodomé Kojovi, permettra d’accroître, le nombre d’élèves dans les filières STEM et d’augmenter, par la même occasion, le nombre de jeunes garçons et filles dans les métiers scientifiques.

          Firmin DEFALEONA

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