Un atelier de formation sur la gouvernance locale réunit, du 19 au 21 octobre courant, à Tsévié, dans la préfecture de Zio, des organes délibérants et personnels administratifs des communes Agou 1 et Yoto 2. Il vise à renforcer les capacités de ces acteurs de la décentralisation, en les outillant sur les différents contours de la gouvernance locale, afin qu’ils agissent avec plus de dextérité pour le développement de leur milieu. Cette rencontre est la dernière étape d’une série initiée à l’endroit des mêmes acteurs, dans les communes Cinkassé 2, Assoli 2, Tchaoudjo 4, Sotouboua 3, Blitta 2, Haho 3, Est-Mono 1 et Agoè-Nyivé 6. Elle est organisée par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du Territoire, avec l’appui financier de la Fondation Hanns Seidel.
L’atelier de renforcement des capacités à l’endroit des acteurs communaux, qui se poursuit, du 19 au 21 octobre de ce mois, par les organes délibérants et personnels administratifs des communes Agou 1 et Yoto 2, se veut un rendez-vous de donner et de recevoir. Il vise à leur offrir les outils nécessaires pour mieux maîtriser le concept de la décentralisation, l’organisation de la gestion des collectivités locales, le rôle de chaque acteur dans le processus, ainsi que les rapports entre l’Etat et les collectivités territoriales.
A cet effet, l’expert-formateur, M. Joachim Anani Hunlédé, a indiqué que « les différents modules de cette formation portent sur la connaissance même de la décentralisation à partir de la centralisation, en passant par la déconcentration, sur les relations qui peuvent exister entre l’exécutif municipal et le conseil. Mais également, des relations ou rapports entre des représentations de l’Etat (la tutelle) et les collectivités locales, pour montrer le rôle de chaque entité et mettre l’accent sur l’intérêt pour les deux de pouvoir travailler ensemble puis, enfin, par la planification, pour édifier les élus locaux sur la nécessité de disposer, aujourd’hui, d’un plan de développement communal ».
Aider les élus locaux à appréhender la science de la décentralisation
Dans son mot de circonstance, le préfet de Zio, M. Kadévi Kodjo Etsè, s’est réjoui que cette séance dans sa localité soit « l’expression d’une nouvelle dynamique dans le processus de développement local » des communes bénéficiaires. Mais aussi, qu’elle « traduit la ferme volonté du chef de l’Etat à assumer, pleinement, le leadership dans les options de transformation sociale et économique du pays en général, des préfectures et régions, en particulier ».
En ouvrant les travaux au nom de son ministre, le directeur de cabinet du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, M. Baoubadi Bakaï, a fait savoir que cette formation est l’aboutissement d’un long cheminement conduit, précédemment, à Kara, Sokodé, Blitta, Atakpamé et, en dernier ressort, à Tsévié. Il a expliqué qu’elle a la particularité de s’étendre, non seulement aux élus locaux, le Conseil, mais aussi aux services techniques des communes, avec pour but de faire appréhender la science de la décentralisation par les premiers acteurs que sont les maires, les conseillers municipaux et le personnel, notamment. « Nous allons leur faire voir ce que c’est que la tutelle des communes, comment cela fonctionne, les amener à voir quels sont les rapports existant entre le préfet et le maire, entre le préfet et le conseiller municipal, entre le préfet, le conseil, les chefs traditionnels et la population, pour permettre de créer une bonne relation interprofessionnelle. Ceci, dans un esprit de complémentarité entre toutes ces institutions, afin que chacune apporte sa contribution au développement local », a-t-il précisé. Dans ce sens, le DC Bakaï a renseigné que le processus de décentralisation a démarré, depuis 2017, avec l’adoption de la loi y relative et aux libertés locales. « Désormais, les collectivités territoriales disposent d’un cadre juridique approprié, mais aussi des organes et institutions d’accompagnement comme le Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD), la Faîtière des Communes du Togo (FCT), le Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales (FACT) et son Secrétariat technique de suivi et, tout récemment, la création du Centre National de Formation des Collectivités Territoriales (CNFCT) », a-t-il souligné.
Martial Kokou KATAKA
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