Le succès du volontariat togolais dépasse largement les frontières nationales, pour devenir une référence incontournable. Son rayonnement attire désormais des programmes étrangers en quête de modèles inspirants. En témoigne le lancement, mardi 6 février 2024, à Lomé, du Programme de Développement des Ecosystèmes Nationaux de Volontariat en Afrique (DENVA). Mis en œuvre en partenariat avec l’Agence Nationale de Volontariat du Togo (ANVT), en soutien à 12 pays d’Afrique, ce programme financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à hauteur de 955,795 Euros, pour une durée de 24 mois, a pour ambition de dynamiser les écosystèmes de volontariat, à travers plusieurs axes d’intervention essentiels.
La cérémonie de lancement du Programme de Développement des Ecosystèmes Nationaux de Volontariat en Afrique (DENVA), le 6 février 2024, a été présidée par la ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Myriam Dossou-d’Alméida. C’était en présence de l’ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau, du directeur général de France Volontaire, Yann Delaunay, du coordonnateur de la plateforme du volontariat continental de l’Union Africaine, Dr Mesesha Shewarega Gebretsadik.
DENVA se fixe d’ambitieux objectifs, dont celui d’accompagner l’évolution quantitative et qualitative du nombre de volontaires déployés, tout en plaidant en faveur d’un engagement accru au sein des politiques publiques. Il s’agit aussi de professionnaliser les métiers du volontariat, en favorisant l’échange de bonnes pratiques et en mettant en place une démarche qualité rigoureuse. Le programme favorisera la coopération entre les différents dispositifs nationaux de volontariat, aux niveaux intra-africain et international, dans le cadre du Service Civique et du Volontariat de Solidarité Internationale. Au total, près d’une quarantaine de volontaires seront déployés au sein de ce programme.
En lançant DENVA, la ministre Myriam Dossou-d’Alméida a indiqué que les retombées de ce programme seront multiples et significatives. Non seulement, il renforcera la notoriété et le leadership du Togo, au niveau continental, en matière de gestion de programmes nationaux de volontariat. Mais également, il permettra de catalyser le potentiel de la jeunesse pour un développement durable et inclusif.
Pour les communautés d’accueil, il représentera une source de renforcement des capacités locales et de stimulation de l’innovation sociale, grâce à l’apport d’énergies nouvelles et de perspectives diverses. Dans les pays partenaires, il va contribuer à renforcer leur image et leur influence sur la scène internationale, en témoignant de leur engagement en faveur de la solidarité et de la coopération régionale.
Volontariat, levier essentiel pour renforcer la jeunesse
Selon la ministre Dossou-d’Alméida, depuis 2011, le gouvernement togolais a mis en place un programme de volontariat ambitieux, qui a donné naissance à cinq initiatives majeures visant à soutenir et à encourager la participation active des jeunes à la construction de la nation. Sous la vision éclairée du chef de l’Etat, précise-t-elle, ces programmes de volontariat ont été conçus comme des leviers essentiels pour renforcer le pouvoir d’agir de la jeunesse, promouvoir l’inclusion sociale et favoriser le développement durable du pays. Ils offrent aux jeunes togolais des opportunités concrètes de s’investir dans des projets significatifs, de développer leurs compétences et de contribuer positivement au progrès de la société.
Le directeur général de France Volontaire, Yann Delaunay, s’est réjoui de piloter ce projet avec le Togo, pays de référence en matière de volontariat. La place que le volontariat occupe dans ce pays, dit-il, est un exemple dans le monde entier, grâce à une vision portée au plus haut niveau du gouvernement.
Par ailleurs, il a fait savoir qu’il ne s’agira jamais, ici, d’imposer un modèle, de le dupliquer dans chaque pays et d’espérer ainsi créer un cadre unique et uniforme. Chaque pays a ses spécificités, priorités et aspirations. Chaque pays a naturellement la pleine et entière souveraineté pour établir le dispositif qui répond le mieux à son environnement et à sa jeunesse. L’objectif est de partager les expériences des pays membres de l’initiative, de croiser les expertises, de s’inspirer des expériences réussies, de confronter son cadre de réflexion avec les pratiques d’autres pays, afin de définir le cadre le mieux adapté à chaque pays. « L’objectif de DENVA, à terme, est que le monde de la mobilité, Nord-Sud, Sud-Nord, Sud-Sud, puisse s’appuyer sur un espace de valeurs partagées, de référentiels compatibles et d’ambitions de dialogue entre les jeunesses à travers les mobilités croisées », a précisé M. Delaunay.
Dans ce sens, l’ambassadeur Augustin Favereau et le coordonnateur de la plateforme du volontariat continental de l’Union Africaine, Dr Mesesha Shewarega Gebretsadik, ont salué cette initiative qui contribuera à promouvoir davantage le volontariat en Afrique.
Komla GOKATSE
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