Santé

Délégués des pays de la CEDEAO, experts et partenaires se concertent sur l’approche « Une seule santé » à Lomé

photo de famille des participants
Délégués des pays de la CEDEAO, experts et partenaires se concertent sur l’approche « Une seule santé » à Lomé

Une réunion technique régionale de concertation sur l’état d’avancement dans la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », en termes de prévention, de détection et de réponse aux épidémies dans l’espace CEDEAO, est ouverte ce lundi 28 octobre, à Lomé. Initiée par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et le Centre Régionale de Santé Animale (CRSA), en collaboration avec plusieurs partenaires, cette rencontre stratégique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional de renforcement des systèmes de surveillances des maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE) et du projet Leadership Capacity Strengthening Project (CAPS). Elle vise à faire la revue de l’implémentation de cette approche en Afrique de l’Ouest et à renforcer les mécanismes intersectoriels pour la prévention, la détection et la réponse aux menaces de santé publique.

L’Afrique de l’Ouest est de plus en plus sujette à des urgences sanitaires, dont les plus récurrentes sont les épidémies causées par des zoonoses, telles que les fièvres virales hémorragiques (Ebola, Marburg, fièvre de la Valée du Rift, fièvre Lassa, etc.), la fièvre jaune, la grippe, la peste et l’anthrax. Ces épidémies ont montré le faible niveau de collaboration intersectorielle dans les pays et entre les Etats de la région en matière de prévention, de détection et de riposte rapide face à ces urgences sanitaires. C’est pourquoi, il y a quatre ans, les pays de la CEDEAO ont mis en place le concept « Une seule santé » comme une approche collaboratrice globale pour appréhender, dans leur ensemble, les risques pour la santé humaine, animale et des écosystèmes. Mais, les résultats des différentes évaluations relèvent de grandes disparités d’un secteur à l’autre, d’une part, et d’un pays à l’autre, d’autre part. D’où la réunion de Lomé, afin d’encourager la mise en œuvre de cette approche pour renforcer la coordination multisectorielle.

Pendant trois jours, les participants vont faire l’état des lieux des mécanismes de coordination de l’approche au niveau national, les aspects techniques et opérationnels, les réalisations à ce jour, le partage des connaissances et des ressources. Ils auront à identifier les insuffisances, les besoins et les défis, les solutions éventuelles, les possibilités de synergies ainsi que les opportunités qui existent dans le contexte du développement durable des mécanismes nationaux de coordination de l’approche « Une seule santé ».

Coordonnateurs nationaux, points focaux, experts et partenaires se prêteront également au partage d’expériences, des leçons apprises et des bonnes pratiques en matière de mise en place des mécanismes nationaux de coordination ainsi que de leur mise en œuvre dans l’espace CEDEAO. Ils vont aussi discuter de l’agenda régional de cette approche et d’une feuille de route sur les domaines prioritaires, y compris les engagements des partenaires et des Etats membres de la CEDEAO.

Pour le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le médecin Col. Marcel Awoussi Sossinou, l’approche « Une seule Santé » se veut être une stratégie intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale aux échelles locales, nationales, régionales et planétaires, pour faire face aux menaces de maladies infectieuses. Il a exprimé sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers engagés aux côtés des pays de la CEDEAO dans la mise en œuvre et le renforcement de l’approche.

« Seul on va vite, mais ensemble, on va loin. L’heure n’est plus au doute, aux hésitations et aux discours dithyrambiques. L’heure est à l’action, car les menaces sont là et nos populations paient chaque année un lourd tribut de toutes  ces épidémies répétitives », ont martelé les représentants des partenaires, invitant à plus d’engagement et d’actions réalistes, mais ambitieuses pour préserver la santé en Afrique sur tous les plans.

Faustin LAGBAI

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