Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Batossie Calixte Madjoulba, a lancé au quartier Atikoumé à Lomé, les travaux de construction du Centre National des Opérations d’Urgence (CNOU). L’édifice prévu pour être réceptionné, en décembre prochain, sera un cadre plus adapté pour l’accomplissement des missions assignées à l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) qui sert de coordonnateur pour les opérations d’urgence et de relèvement dans le pays, tout en assurant la sécurité des citoyens et de leurs biens lors des catastrophes.
L’architecte Abdallahi Aboubacar (gauche) présente les caractéristiques de l’édifice.
Le Togo veut se doter d’un Centre National des Opérations d’Urgence (CNOU). Une cérémonie de lancement des travaux de construction de l’édifice devant abriter ce service a eu lieu, hier à Lomé. Ce projet est l’aboutissement d’un long processus débuté, en 2016, à la suite du programme WADPI (West Africa Disaster Preparedness Initiative). Ce programme étant un appui des Etats Unis d’Amérique aux pays membres de la CEDEAO, en vue de la formation complète sur le cycle de prévention et de réponse aux catastrophes. Le Centre en construction est un bâtiment à un niveau, prévu en quatre compartiments et devant comprendre des salles de réunion, une salle d’opération, des bureaux, le tout équipé de systèmes de parafoudre, de protection contre les incendies et de services de communications modernes. La construction de l’infrastructure est confiée à l’entreprise CNAF basée en Turquie et au Niger. Elle a reçu l’appui financier de Guard National du Dakota du Nord, aux Etats Unis.
A l’occasion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Batossie Madjoulba, a indiqué que le monde est confronté à des phénomènes hydrométéorologiques extrêmes, entrainant des changements climatiques aux lourdes conséquences, tant sur les vies humaines, les biens d’équipements, l’environnement, que sur les activités socio-économiques. A son avis, aucun pays n’est épargné par la survenance de catastrophes ou de situations d’urgence, indépendamment du niveau de développement ou de sa situation géographique. Col Madjoulba a renseigné que face à cette situation, des efforts sont consentis dans une dynamique solidaire entre les Etats, à travers les organisations internationales et la coopération multilatérale ou bilatérale. « Il s’agit, in fine, de trouver des réponses adéquates pour l’amélioration du dispositif de chaque pays, afin de minimiser les impacts de ces situations d’urgence ou au mieux les prévenir », a-t-il rapporté. Le ministre a remercié les Etats Unis d’Amérique, l’un des partenaires privilégiés du Togo dans le renforcement des capacités des acteurs de la plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes, pour une protection civile forte et le bien-être des concitoyens.
Pour le commandant de Guard National du Dakota du Nord et responsable de la gestion des désastres dans cet Etat, le général de division Alan Dohrmann, accompagner les Etats dans leurs efforts de gestion des catastrophes est une mission noble et incontournable qui peut prendre diverses formes.
Concernant les missions du Centre, le directeur général de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC), Lt-Col. Yoma Baka, a indiqué qu’il est un cadre où les experts, les premiers intervenants et les preneurs de décisions coordonneront leurs savoir-faire, en période d’urgence. Selon lui, l’engagement du Togo pour la gestion des catastrophes s’est illustré par la création de l’ANPC, entre 2016-2017, et démontre son dévouement pour la sécurité des citoyens. Il a rappelé la mission de l’ANPC, qui consiste à superviser la mise en œuvre de la politique de protection du gouvernement, à coordonner les efforts de prévention et de gestion et à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens au cours des catastrophes. Lt-Col. Baka a salué les dix ans de coopération entre le Dakota du Nord et le Togo, permettant de prendre 17 engagements de préparations aux catastrophes, qui ont aidé tous les acteurs à se familiariser avec les meilleures pratiques, en matière de préparation et d’intervention, en cas de catastrophes.
Françoise AOUI
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