Santé

COVID-19 : La Coordination s’inquiète de la montée des contaminations

Le médecin col Djibril (à droite) fait la situation du coronavirus à la presse
COVID-19 : La Coordination s’inquiète de la montée des contaminations

La Coordination nationale de la gestion de la riposte contre la COVID-19 a échangé, mercredi 27 janvier, lors de son point de presse hebdomadaire à Lomé, avec les hommes de médias sur la situation de la pandémie au coronavirus qui secoue le monde, depuis plus d’un an. Le coordonnateur, médecin-Colonel Mohaman Djibril, a d’abord effleuré la situation mondiale encore inquiétante, malgré la lueur d’espoir du vaccin, avant de s’appesantir sur le cas togolais, où la montée des contaminations ne rassure guère en dépit des dispositions prises par le gouvernement. Il a appelé à la conscience individuelle et collective dans le respect des gestes barrières, pour éviter que le gouvernement ne soit obligé de corser les mesures restrictives.

D’entrée, le Pr. Mohaman Djibril a fait part de la nouvelle vague du coronavirus qui ébranle tous les continents, surtout avec des variantes britannique et sud-africaine, nonobstant l’espoir d’un vaccin. « La montée des cas était prévisible avec les fêtes. Mais heureusement, chez nous, nous avons pris des mesures pour ces périodes. Sinon, le nombre devrait être multiplié par n. Le mal est qu’il y a eu relâchement après les fêtes dans le respect des gestes barrières. Or, on devrait continuer par les observer, même après la COVID pour nous éviter d’autres maladies. Les cas que nous avons sont de trop et nous devons arrêter cette montée-là », a souligné le Col. Djibril. Il a déploré la reprise illicite et le non-respect des gestes barrières dans des événements comme les funérailles, mariages, baptêmes, cultes, animations dans les bars et boîtes de nuit. « Partout, il y a relâchement. Nous ne voulons pas revenir en arrière, surtout à Lomé. Mais, nous serons obligés de prendre des mesures plus drastiques si les choses persistent », a-t-il martelé.

De 275 cas dans la semaine du 5 au 12 janvier, on est passé à 338 dans celle du 13 au 19 janvier et l’ascendance a continué pour atteindre 382 cas la semaine dernière, dont 120 proviennent de la seule région des Savanes. Des chiffres qui, selon la Coordination, s’expliquent par des cas contacts (250 des 382) et des cas suspects. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas eu de respect des mesures barrières. Devant cette situation, a dit le Pr. Djibril, le gouvernement n’avait d’autre choix que de boucler d’abord le Grand Tône, en plus de la fermeture des lieux de culte et des bars, suivie du bouclage à l’intérieur du Grand Tône, pour éviter que les préfectures ne se contaminent entre elles. En plus, la Coordination a envoyé des équipes médicales pour renforcer celles sur place, afin de faire face à la situation.

S’agissant de la vaccination en vue, le Pr. Djibril a rappelé que l’organisation se fait à la base, car chaque préfecture va s’organiser pour vacciner sa population, la Coordination n’assurant que la logistique. Il a rassuré qu’à part la quantité que le Togo recevra dans le cadre de l’initiative COVAX, le pays va acquérir d’autres quantités sur instruction du chef de l’Etat. Selon lui, les premières doses visent 20 % de la population, en priorité les agents de santé. La seconde étape aura pour objectif de relever le taux à 70 %. Pour ce faire, la préparation et la formation des vaccinateurs sont envisagées.

Faustin LAGBAI

 

 

 

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