La Coordination Nationale de la Gestion de Riposte au COVID-19 a tenu mercredi 3 mars, sa conférence de presse hebdomadaire pour faire le point de la pandémie au Togo. Selon le Coordonnateur National, Col. Médecin Mohaman Djibril, la situation du Grand Lomé est préoccupante et si aucune amélioration n’est constatée d’ici quelques jours, des mesures fortes seront prises pour freiner la contamination. Pour cela, la Coordination appelle au respect scrupuleux des mesures barrières, seul moyen efficace de la lutte.
« Si nous arrivons à respecter les mesures barrières, nous avons fait 90% de la lutte contre cette pandémie », a martelé le Coordonnateur National de la Gestion de Riposte contre la COVID-19, Col. Médecin, Mohaman Djibril, face à l’augmentation des cas, surtout dans le Grand Lomé. En effet, va-t-il expliqué, les préfectures de l’intérieur, qui connaissaient une augmentation de cas, ont été soumises à des mesures restrictives et cela a porté des fruits avec une baisse des contaminations. Malheureusement, sur le plan national, on constate une augmentation imputable au Grand Lomé. Ceci est essentiellement dû au non-respect des mesures barrières qui est la conséquence de la baisse de la vigilance des comités de veille. « C’est la seule solution que nous avons actuellement, le respect des mesures barrières : le port du masque, le lavage des mains, la distanciation physique… », a relevé M. Djibril. Il a fait l’amer constat de baisse de la garde des comités dans presque tous les secteurs (écoles, sociétés, entreprises, ministères, institutions) mais aussi dans les bars et restaurants. « Chaque secteur doit s’organiser et cette organisation passe par la création des comités de veille qui doivent veiller au respect des mesures. Actuellement, nous observons que ces comités ont baissé les bras et ne travaillent plus et c’est pour cela que nous appelons tout le monde à reprendre le travail », a-t-il lancé. Il a appelé toute la population à rester mobilisée, en respectant les mesures barrières, en attendant les vaccins. Et cette mobilisation doit continuer après la vaccination, le temps que le virus soit complètement chassé.
L’évolution alarmante dans le Grand Lomé appelle à une prise de conscience
S’agissant des chiffres, M. Djibril a relevé que du 10 au 16 février, le pays a enregistré 377 cas positifs, contre 464 cas guéris, du 17 au 23 février il y a eu 513 cas positifs contre 284 cas guéris et la semaine du 24 février au 2 mars, le territoire national a eu 620 cas positifs et enregistré 4 décès. Ce qui se passe, a-t-il expliqué, est que plus le nombre de cas augmente, plus les cas graves montent et le nombre de patients en réanimation augmente, conduisant à la hausse du nombre de décès. Aujourd’hui, a-t-il confié la réanimation est presque pleine avec 29 patients sur 30. « Nous devons faire attention », s’est t- il écrié, avant de rappeler une fois encore l’importance du respect des mesures barrières. La préfecture du Golfe a enregistré du 10 au 16 février 166 cas positifs, du 17 au 23 février 239 cas et du 24 février au 2 mars 504 cas. On constate donc une nette augmentation. La Préfecture d’Agoè Nyivé a, quant à elle, enregistré 36 cas du 10 au 16 février, 43 cas du 17 au 23 février et 65 cas du 24 février au 2 mars. Sur les 620 cas de cette semaine, on constate que le Grand Lomé à lui seul totalise 569 cas et le reste des autres préfectures n’atteint pas 100 cas. Ces chiffres montrent à suffisance la situation du Grand Lomé, qui est inquiétante et appelle à une prise de conscience.
Mélissa BATABA
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