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Contre les violences basées sur le genre : Un appui financier aux femmes victimes pour leur autonomisation économique

Photo de groupe des officiels et des bénéficiaires.
Contre les violences basées sur le genre : Un appui financier aux femmes victimes pour leur autonomisation économique

La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Adjovi Lonlonyo Anakoma, a présidé, le mardi 7 octobre 2023  à Lomé, une cérémonie de remise de fonds aux femmes victimes des Violences Basées sur le Genre (VBG) enregistrées dans les centres d’écoute du pays. L’activité s’inscrit dans le cadre du projet « Leadership, autonomisation économique des femmes et des filles, et lutte contre les violences basées sur le genre ». Un projet porté par le Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) de l’Ambassade de France au Togo.

 

Au total, cinq cents (500) femmes victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG), identifiées dans les centres d’écoute du territoire national, vont bénéficier d’un appui financier de quatre-vingt mille (80 000) FCFA pour entreprendre une activité génératrice de revenu. C’est un accompagnement de l’Ambassade de France pour appuyer l’action du gouvernement en matière de l’autonomisation économique des femmes. L’Etat a déjà offert un appui financier à cent cinquante (150) femmes victimes de VBG, à travers un programme entrepris, depuis 2020. Hier donc à Agora Senghor, 229 femmes victimes enregistrées pour le compte du Grand Lomé, ont reçu leurs fonds, après avoir bénéficié d’une formation sur les notions de base en matière de gestion des Activités Génératrices de Revenu (AGR). Dans les jours à venir, la même action sera exécutée à l’endroit d’autres femmes enregistrées dans les autres régions, soit 86 pour la Région de Kara, 76 pour les Savanes, 50 pour les Plateaux, 39 pour la Maritime et 20 pour la Région Centrale. Une initiative qui vient consolider l’action du gouvernement.

Mme la ministre remettant un chèque à une des bénéficières.

En remettant les fonds aux bénéficiaires, la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Adjovi Lonlonyo Anakoma, leur a prodigué d’utiles conseils, tout en les exhortant à une utilisation judicieuse de la somme reçue, pour réussir dans leurs entreprises. Car selon elle, c’est en étant financièrement autonome que la femme peut s’épanouir, contribuer aux charges de la maison et esquiver les maltraitances dont elle est souvent victime. Elle a, au nom du gouvernement, remercié l’Ambassade de France pour cette activité de réinsertion économique des femmes victimes de VGB et qui leur permettra, certainement, de sortir de leur situation de vulnérabilité. Pour la ministre Anakoma, il est évident que l’autonomisation économique des femmes, tout en étant porteuse d’impacts positifs sur les conditions de vie de la femme, joue un rôle décisif pour le développement durable et la réduction de la pauvreté. « Investir dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté  et une croissance économique inclusive », a-t-elle indiqué. Au regard de cette évidence, les Etats sont appelés à plus d’effort pour cette autonomisation. Dans ce sens, au niveau national, plusieurs initiatives ont été prises pour concrétiser la politique du gouvernement en matière de promotion de l’autonomisation des femmes, a confié la ministre Anakoma. Elle a cité, entre autres, le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) et ses différents produits, la réservation du quota de 25% de marchés publics aux jeunes et aux femmes entrepreneurs, l’affectation aux femmes d’au moins 30% des zones aménagées pour l’agriculture, le Projet d’Autonomisation des Femmes Rurales au Togo (PAFeRT).

De son côté, l’Ambassadeur de France au Togo, M. Augustin Favereau, a félicité l’Etat togolais pour son engagement dans la lutte contre les violences basées sur le genre à l’égard des femmes et réitéré la disponibilité de son institution à accompagner le Togo dans ce sens pour promouvoir leur réinsertion économique.

Au nom des bénéficiaires, Eninam Tchédré a témoigné sa reconnaissance au chef de l’Etat et à l’Ambassade de France, pour cet accompagnement qui promeut leur autonomisation économique et leur offre l’opportunité de prendre un nouveau départ. Elle a souhaité que cette action salvatrice se pérennise pour l’épanouissement de bien d’autres femmes vulnérables.

En rappel, en 2022, deux mille huit cent dix-huit (2818) personnes, dont deux mille quatre cent huit (2408) femmes, ont été victimes de VBG. De 2020 à 2022, sur 7962 cas de violences signalées dans ces centres d’écoute, environ 1895 sont relatifs aux violences économiques qui se traduisent par la privation des soins de santé aux enfants, le non-paiement des frais scolaires, le refus aux femmes d’exercer un métier…

 

Patouani BATCHAMLA

 

 

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