Diplomates, universitaires, chercheurs, hommes politiques mènent la réflexion à Lomé
« Quelle diplomatie pour les défis et les opportunités du XXIème siècle ? », c’est autour de cette question que des diplomates, universitaires, hommes politiques, chercheurs et autres personnalités ont mené la réflexion vendredi à Lomé. Au cours de cette 5e conférence trimestrielle du Club Diplomatique de Lomé initiée par le ministère togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine,
l’ambassadeur de l’Union européenne au Togo, M. Nicolas Berlanga Martinez, a plaidé pour une diplomatie moderne afin d’aider les pays, les citoyens, à surmonter ensemble de manière apaisée les défis et les opportunités du XXI ème siècle.
Le diplomate européen a démontré que les relations internationales ne sont plus, depuis quelques décennies déjà, l’apanage des Etats. Des entreprises, des universités, des réseaux de média, des ONG, le monde du sport, les religions, les diasporas sont devenues des acteurs internationaux. Il a expliqué que le XXIème siècle, a brisé les frontières, aidé les populations à devenir toutes, des observateurs globaux d’une réalité humaine où les points en commun sont plus importants que ceux qui les différencient. Face à cette situation, les défis n’appartiennent plus à un seul pays, à une région, mais à l’humanité toute entière, comme par exemple la lutte contre les changements climatiques ou la défense des valeurs de dignité et de respect de la vie humaine contre la barbarie du terrorisme qui nous défie quotidiennement.
Selon Nicolas Berlanga Martinez, la diplomatie évolue avec le temps, les réalités, et les grands défis de ce monde et les modèles de diplomatie qui ne prennent pas en compte la diversité sociale et la complexité du réseau d’influence des pays partenaires ne seront pas viables à moyens termes. Il a défendu une diplomatie moderne multilatérale, qui reconnait qu’aucun État ne peut surmonter individuellement les grands défis du XXIème siècle. Même aujourd’hui, les grands pays du monde ne peuvent pas surmonter ces défis s’ils ne se mettent pas ensemble.
« La diplomatie ne doit pas seulement rester dans les côtés protocolaires des grands discours et des grandes déclarations. Je pense que la diplomatie n’est pas seulement en bilatérales et dans la discrétion. La diplomatie dans notre Région, doit rester dans un esprit rassembleur et savoir comment diriger les différents instruments, parfois être dans le public, parfois dans le privé », a indiqué le communicateur, restant optimiste sur la situation actuelle du monde, car dit-il, aujourd’hui, on est informé en temps réel de tout ce qui se passe partout dans tous les coins du monde. Tout le monde convient qu’une partie de la planète ne peut se sauver sans l’autre.
En réaction et contribution au thème, les participants ont appelé à reconsidérer les fondamentaux, qui sont dans la charte des Nations Unies, fruit de la contribution de tous les peuples et de tous les États.
Moussouloumi BOUKARI
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