Le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) organise, depuis ce 14 septembre 2022, à Lomé, une réunion technique de concertation régionale sur les perspectives agricoles et alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest. C’est une rencontre vise à établir le bilan à mi-parcours de la campagne agro-pastorale 2022-2023, afin de mesurer les performances enregistrées, réajuster les stratégies d’intervention, pour dégager les perspectives agricoles et alimentaires de l’année de consommation 2022-2023. Les travaux prendront fin, demain, sur fond de recommandations, en vue de renforcer les capacités de réponses à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace.
La réunion technique de concertation sur les perspectives agricoles et alimentaires en cours, depuis le mercredi 14 septembre 2022, à Lomé, se situe dans le cadre du Programme régional d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Organisée par le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), cette rencontre, qui prend fin demain, s’articule autour des perspectives agricoles et alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest. L’objectif est d’établir le bilan à mi-parcours de la campagne agro-pastorale 2022-2023, afin de mesurer les performances enregistrées, de réajuster les stratégies d’intervention, pour dégager les perspectives agricoles et alimentaires de l’année de consommation 2022-2023.
Concrètement, la rencontre de Lomé, veut évaluer l’état actuel des cultures, des pâturages et des écoulements des principaux cours d’eau de la région, en vue de déterminer les zones à risque de faibles productions agricoles et pastorales, ainsi que celles présentant de bonnes perspectives de productions. Ceci, pour permettre aux décideurs nationaux, régionaux et internationaux de pouvoir anticiper sur les mécanismes et dispositifs, pour une gestion judicieuse des déficits et excédents de productions qui se dégageraient, afin d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations durant l’année de consommation alimentaire 2022-2023.
Pour l’atteinte de ces objectifs, les délégations des 17 pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest vont échanger sur entre autres « le déroulement de la campagne agropastorale 2022-2023 », avec un accent sur la pluviométrie, les cultures, la situation hydrologique, « L’évolution des marchés et perspectives alimentaires des ménages », « la situation nutritionnelle », au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Il y aura, en outre, des échanges avec les pays sur les préparatifs des missions conjointes d’évaluation des récoltes. Les travaux se déroulent en séances plénières, retransmises par visioconférence, à l’issue desquelles des recommandations vont être formulées, pour renforcer les capacités de réponses à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace.
Améliorer les politiques agricoles, les réglementations et les normes agricoles et commerciales
Selon le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, M. Dindiogue Konlani, qui a ouvert les travaux, la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest traverse une situation alimentaire critique, caractérisée par une hausse sans précédent des prix des denrées alimentaires, qui affecte le pouvoir d’achat des ménages, et accentue la faim et la malnutrition dans l’espace régional. Outre les répercussions de la pandémie de la COVID-19, de la crise sécuritaire et du conflit russo-ukrainien sur les disponibilités céréalières, affirme-t-il, la crise alimentaire actuelle trouve ses racines dans la baisse de la production agricole régionale, ces dernières années. Ainsi, pour accroître la production agricole et relever les défis de la consolidation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest, il est impérieux, note-t-il, d’améliorer les politiques agricoles, les réglementations, ainsi que les normes agricoles et commerciales. Pour cela, en ce qui concerne le Togo, il a rassuré l’assistance que les recommandations qui sortiront des présentes assises seront soumises à qui de droit, pour des décisions promptes et idoines à prendre, en vue de réussir la campagne agricole 2022-2023 dans le pays.
De son côté, le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou, a réitéré l’engagement de son institution à poursuivre la mise en place, la dynamisation et l’animation des dispositifs nationaux de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles dans l’espace.
Vincent K. HOEDANOU
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