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AYIZA 2025 : L’apothéose des festivités dans l’esprit d’un Zio plus uni, résilient et prospère

Les officiels apprécient les mets à base du haricot
AYIZA 2025 : L’apothéose des festivités dans l’esprit d’un Zio plus uni, résilient et prospère

 Les natifs de Zio ont célébré, dans la joie et l’allégresse, samedi sur le stade Dr Kaolo à Tsévié, la 53e édition de leur fête traditionnelle « Ayiza», autour du thème : « Tous ensemble pour un Zio plus uni, résilient et prospère ». L’éclat de ces festivités a été rehaussé par la présence du Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sevon-Tépé Adédzé, représentant personnel du Président du Conseil. Il avait à ses côtés des membres du gouvernement, des présidents des Institutions de la République et diverses autres personnalités.

Le PA Kodjo Sevon-Tépé Adédzé, entouré des membres du gouvernement et des présidents des institutions de la République.

Au moment où le Togo a résolument amorcé son émergence, les filles et fils de Zio ont décidé de renforcer leurs liens de fraternité, l’esprit d’unité, de solidarité et du vivre ensemble, valeurs culturelles chères à leurs ancêtres, comme ferment pour construire le présent et penser, avec optimisme, l’avenir de la préfecture. C’est à travers la célébration de la 53e édition de leur fête traditionnelle « Ayiza », samedi à Tsévié, autour du thème : « Tous ensemble pour un Zio plus uni, résilient et prospère ». Comme chaque année, cette fête de tout le peuple Ewé de Zio consacre un temps aux premières moissons issues des travaux champêtres, aux partages des valeurs culturelles et identitaires du terroir, à travers chants, danses, coutumes et manières de faire riches et variées.

Garants des us et coutumes

Au nom du gouvernement, la ministre des Sports et des Loisirs, Lidi Bessi Kama, a rendu hommage à tous les fils et filles de Zio qui, chaque année, se mobilisent pour perpétuer cette tradition vivante, ancrée dans l’histoire, dans la fierté et la dignité du peuple togolais. Selon elle, cette célébration culturelle constitue un facteur d’unité et de cohésion sociale, mais aussi participe au développement de l’économie de la préfecture, en contribuant, en particulier, au relèvement du produit intérieur brut du pays. C’est pourquoi les plus fortes autorités, sous l’impulsion du Président du Conseil, lui accorde une attention particulière. « La culture, comme levier de développement, s’inscrit dans la vision de la politique culturelle togolaise. Il convient alors d’œuvrer pour la sauvegarde, la protection et la promotion du patrimoine culturel togolais, dans sa diversité. Car, c’est elle qui nous relie les uns aux autres, façonne notre identité et nourrit notre esprit. C’est à travers elle que nous puisons notre inspiration, que nous découvrons de nouveaux horizons et que nous apprenons à comprendre le monde qui nous entoure », a rappelé la ministre.

Festivité dans le contexte de la Ve République

Par ailleurs, la ministre Lidi Bessi Kama a souligné que cette 53e édition revêt un caractère tout particulier. Car, elle s’inscrit dans le contexte de la Ve République que le pays vit aujourd’hui, avec enthousiasme et détermination. Pour la ministre, avec l’élection du Président du Conseil, du Président de la République, des sénateurs, des conseillers régionaux, l’installation des gouverneurs et l’élection récente des conseillers municipaux, le Togo marque une nouvelle ère politique, décentralisée et inclusive. Ces institutions, pensées pour renforcer la participation citoyenne, la décentralisation et le développement territorial, offrent aux régions, particulièrement à la préfecture de Zio, une occasion unique de faire entendre leur voix et de façonner leur avenir. Elle s’est donc réjouie du choix du thème de cette année qui, à la fois ambitieux et fédérateur, appelle à renforcer l’unité face aux défis, à bâtir une résilience collective face aux crises et à œuvrer ensemble pour une prospérité partagée. « Le haricot, produit agricole de référence dans le Zio, n’est pas qu’un aliment. Il incarne la patience, l’effort collectif et la solidarité dans le travail. Il est donc un puissant symbole d’unité, de résistance et d’autonomie économique locale », a expliqué la ministre, en invitant à faire de cette fête un moment de dialogue, de partage d’idées et de projets concrets en faveur du développement local.

Chants et danses font partie de l’identité de chaque peuple

Le préfet de Zio, Gadewa Mawouna, a saisi cette occasion, pour remercier le Président du Conseil pour sa détermination à propulser le pays sur la voie d’un développement harmonieux, avec plusieurs réalisations projets, dont ceux de l’aménagement des routes de la préfecture de Zio, ainsi que de la construction imminente de l’aéroport international de Gbatopé.  

La cérémonie s’est achevée par la remise des prix aux vainqueurs des différents jeux ayant marqué cette célébration, notamment la reine Ayiza 2025, repartie avec une moto, et la dégustation des mets préparés à base du haricot.

 Selon l’histoire du peuple Ewé, les fondateurs de la ville de Tsévié, émigrant vers le Sud (exode de Notsè qui remontait à 1720), fatigués et dépourvus, ils décidèrent de semer du haricot. Lorsqu’il fallait reprendre la route, les semeurs protestèrent, exigeant d’attendre la récolte. De là, vint le nom actuel de Tsévié, formé de « Tsé » (produire) et « vié » (un peu). La dénomination « Ayiza » doit son nom au haricot « Ayi », et est célébrée le deuxième samedi du mois d’août à Tsévié. Instituée, il y a plus de demi-siècle, la fête Ayiza est née de la volonté de commémorer les origines, valeurs d’entraide et de solidarité, qui caractérisent la population du Zio. Le haricot, denrée agricole locale de grande valeur, en est devenu le symbole de la terre nourricière et de l’unité familiale.

Komla GOKATSE

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