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Au forum de l’AGOA, Mme Sylvie Benissan-Messan : “Sortir des recommandations, pour un plan d’action avec des résultats”

Mme Sylvie Bénissan-Messan
Au forum de l’AGOA, Mme Sylvie Benissan-Messan : “Sortir des recommandations, pour un plan d’action avec des résultats”

En marge de la cérémonie d’ouverture du 16ème forum de l’AGOA, à Lomé, la coordinatrice du programme pour entrepreneuriat  féminin en Afrique au Togo (AWEP-Togo) est revenue sur l’importance des échanges avec les Etats Unis et les attentes du secteur privé, surtout entrepreneuriat féminin au cours de cette rencontre.

Selon la coordinatrice du programme pour l’entreprenariat féminin en Afrique-Togo (AWEP- Togo), Mme Benissan-Messan Sylvie,  l’ensemble des AWEP panafricains sont représentés à ce 16e forum.  « Depuis 15 ans, nous nous retrouvons juste pour le forum et nous recommençons toujours à Zéro. Désormais, à travers cette rencontre, nous allons travailler, du 1er janvier au 10 août de l’année prochaine, pour que lorsque nous avons des forums, ça ne soit plus des recommandations, mais un plan d’action que nous allons présenter avec des résultats », a déclaré la coordinatrice AWEP – Togo. Pour elle, aller sur AGOA, c’est faire comme l’Ethiopie, la Chine, le Nigéria, etc. Il faut trouver des partenaires économiques qui viennent en partenariat gagnant-gagnant. Ce qui veut dire qu’il faut aider les femmes, même en regroupant AWEP, à trouver un investisseur, qui a des besoins spécifiques aux Etats-Unis, à créer juste une usine. « En ce moment, nos produits à nous vont traverser les frontières du Togo et celles de la sous-région ouest africaine. Mais le plus important, c’est que nous soyons capables de produire et l’usine les transforme en quantité  et en qualité. Sinon, dans 20 ans, nous allons nous retrouver encore pour chercher les moyens d’exporter nos produits », a-t-elle indiqué. Selon elle, il est temps de dépasser ce niveau et de rentrer dans l’économie mondiale.

« Nos banquiers, nos institutions et nos Etats doivent nous accompagner et,  à notre tour, nous allons nous  battre pour trouver le relai des entreprises américaines. Nous sommes conscients de la barrière linguistique et de  l’inconnu. C’est pourquoi, nous avons besoins de réunir nos forces. Si une entreprise sait qu’elle n’est pas en relation avec le Togo seul, mais avec 6 pays de la sous-région, à travers les femmes, elle sait qu’elle va avoir une capacité de production des matières premières qui lui seraient favorables », a expliqué Mme Benissan-Messan.

Elle a évoqué aussi le problème des normes qualités, que le Togo est en train de mettre en place. A son avis, le Ghana, le Nigéria, le Côte d’Ivoire ont des normes qualités et le Togo doit avoir une norme Togolaise.  La coordinatrice AWEP – Togo a donné l’exemple de l’huile rouge togolaise, qui est l’une des meilleures du monde. « Si on n’a pas des normes Togo, cela voudrais dire que toutes les huiles rouges de l’Afrique vont s’appeler ZOMI. Ce qui serait dommageable pour le Togo. Ce n’est que les normes qualités du Togo qui nous permettraient de dire, si vous devez avoir de l’huile rouge, vous ne pourrez pas l’appeler ZOMI. Parce que ZOMI est de chez nous et nous devons protéger cela », a conclu Mme Benissan-Messan.

Moussouloumi BOUKARI

 

 

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