Un atelier de renforcement des capacités sur le développement des projets pour la mobilisation des financements climatiques se déroule, depuis le 24 novembre 2022, à Lomé. Cette rencontre vise à renforcer les compétences des acteurs de lutte contre les changements climatiques sur le développement des projets bancables, pour l’accès à la finance climat. Elle est organisée par le Global Green Growth Institute ou l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), en collaboration avec le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, dans le cadre du programme de préparation du Togo à l’accès au Fonds Vert pour le Climat (FVC).
Le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a obtenu, à travers la direction de l’Environnement, du Fonds Vert pour le Climat, un financement pour la mise en œuvre du programme préparatoire « Renforcement de l’accès direct du Togo au Fonds Vert pour le Climat et appui au développement de la stratégie de la finance climat ». Cette subvention permettra d’améliorer l’accès du pays au financement climatique, à travers l’identification et la nomination pour le Togo de potentielles entités nationales accréditées auprès du FVC. Elle veut aussi favoriser le développement d’une stratégie de financement climatique et, surtout, de contribuer à l’amélioration des connaissances du Conseil National du Patronat du Togo (CNP-Togo) sur les changements climatiques. Ceci, pour engager le Conseil dans des initiatives de gestion durable et environnementale. L’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), dans la mise en œuvre dudit projet, s’est rendu compte que des financements sont disponibles pour le pays sur les plans national et surtout international.
Apprendre à élaborer des projets innovants, fiables et bancables
Toutefois, pour profiter de ces financements, il faut élaborer des projets innovants, fiables et bancables. Cette mobilisation de ressources passe par un certain nombre d’acteurs qui doivent connaitre toutes les ficelles. C’est dans cette perspective que se tient, depuis hier, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de lutte contre les changements climatiques. Durant deux jours, il est question de faire un état des lieux des sources et mécanismes de financements climatiques domestiques et internationaux disponibles, de renforcer les capacités des participants sur les exigences, la politique, les domaines d’impacts stratégiques et les priorités d’investissements de ces différents fonds et mécanismes de financements. Cet atelier permettra aussi d’outiller les participants sur les procédures d’appropriation de projets de ces différents fonds et mécanismes, tout en les formant sur la formulation des projets bancables, pouvant permettre au pays de capter lesdits financements. Cette rencontre devrait également toucher brièvement aux méthodes qui seront requises pour l’accès au fonds dédié aux pertes et dommages approuvé, le 20 novembre dernier lors de la Cop 27, tenue à Charm El-Cheikh, en Egypte.
Opter pour la transition écologique protégeant l’homme et son environnement
En ouvrant les travaux, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Katari Foli-Bazi, a expliqué que cette rencontre veut permettre aux acteurs de réfléchir ensemble sur comment s’organiser pour que les fonds verts pour le climat disponible puissent être captés par le Togo. Elle est aussi un cadre d’échanges et de concertation pour visualiser les actions requises en vue d’atteindre les objectifs. En effet, le Togo a opté pour la transition écologique qui, à son avis, doit permettre de mieux protéger l’homme, sa santé, son environnement et d’entretenir ce lien entre l’homme et son milieu. Car « choisir l’écologie, c’est choisir la modernité, choisir la vie et dire oui à l’économie verte », a expliqué M. Katari Foli-Bazi qui a salué les efforts et l’implication du représentant résident du GGGI au Togo, ainsi que l’apport de son équipe dans la mise en œuvre des moyens techniques et fiables, permettant de bénéficier des financements déterminants dans la lutte contre les changements climatiques.
De son côté, le représentant-résident pour le Togo, Bénin et Ghana du GGGI, M. Innocent Kabenga, a laissé entendre que compte tenu d’une faible mobilisation des ressources publiques, le financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique implique la mobilisation de tous les acteurs, tant publics que privés, en particulier, celle de la communauté internationale. « Et pour le faire, il faut des projets bien préparés, qui s’accordent avec les critères des bailleurs de fonds, car l’obstacle majeur d’accès au financement est directement lié au manque de projets bancables et économiquement viables », a-t-il fait savoir.
Kpinzou EDJEOU
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