Demain, 1er juin ou journée nationale de l’arbre, toute la nation togolaise va observer la journée en mettant en terre de jeunes plants. A la veille de cette importante célébration, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. André Johnson a animé à son cabinet, une conférence de presse, suivie d’un message à la nation togolaise, pour faire le bilan des actions du gouvernement en vue d’améliorer le couvert forestier et végétal au Togo.
Il y a 40 ans, feu président Gnassingbé Eyadema instituait la journée nationale de l’arbre, en vue de lutter contre la sècheresse. Depuis lors chaque togolais est appelé à planter au moins un arbre tous les 1er juin.
A la veille de cet important évènement national, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestière, M. André Johnson, a délivré un important message. Il a, non seulement, fait le bilan des actions du gouvernement avec le soutien des partenaires, pour porter le couvert végétal au Togo à 30%, mais aussi, a invité chaque Togolais à mettre en terre, ce 1er juin, de jeunes plants.
Situant l’évènement dans son contexte, le ministre Johnson a relevé que les autorités togolaises, à travers cette journée, souhaitent atteindre un résultat concret, celui de voir dans l’avenir un Togo « vert » avec une meilleure couverture forestière et un potentiel ligneux important, à l’instar d’autres pays de la sous-région.
Après 40 ans de célébration, a-t-il expliqué, les résultats n’ont été que partiellement atteints.
En effet, le taux de reboisement annuel, qui était de 1000 ha dans les années 80, est passé à 2000 ha en 2010. En dépit des atouts dont dispose le Togo pour le développement de la forêt, tous ces résultats, quoi qu’encourageants, restent bien en deçà, des ambitions nationales, celles de reboiser au moins 5000 ha par an.
A ce jour, a-ajouté le ministre Johnson, bien que le rythme de reboisement soit d’environ de 4.000 ha chaque année, le Togo enregistre malheureusement un recul de son couvert forestier. « Or, la faiblesse du reboisement, conjuguée à la déforestation, a des impacts négatifs considérables sur notre cadre de vie et surtout pour les populations rurales qui dépendent fortement des ressources forestières ligneuses et non ligneuses. Environ 50.000 ha ont été plantés depuis 1977 à ce jour, en majorité en teck, encalyptus, cassia, khaya, sous forme de plantations étatiques, privées, communautaires et scolaires », a-t-il relevé.
Le ministre Johnson a précisé, par ailleurs, que les principales actions engagées par le gouvernement avec l’objectif stratégiques d’améliorer le développement forestier, sont nombreuses. Il s’agit, entre autres, de la réduction des pressions humaines sur les ressources forestières, de la conservation et de la valorisation de la diversité biologique, de la gestion des feux de végétation, de la formation et la sensibilisation des pépiniéristes sur la nécessité de vulgariser les espèces forestières et agro-forestières résistantes aux changements climatiques.
Aussi, pour contribuer à l’extension de la couverture à 30% du territoire d’ici à l’horizon 2050, le Programme National de Reboisement (PNR) en visage-t-il l’augmentation de la productivité des forêts existantes.
Ainsi, pour les années prochaines, le PNR aura à aménager 300.0000 ha de forêts, dont 34400 ha de nouvelles surfaces plantées et 265600 ha de forêts restaurées d’ici à 2021.
Le ministre Johnson a enfin, ajouté que pour encourager le reboisement, qui est l’une des réponses au phénomène de dégradation des forêts et des changements climatiques, plusieurs mesures incitatives en faveur des privées seront mises en œuvre. Il a exprimé sa reconnaissance aux partenaires, aux ONG et à toute la population en faveur de l’environnement.
Alex TEYI
RSS