Intégration régionale

A  la présidence de la CEDEAO : Faure Essozimna Gnassingbé s’est engagé au service de l’intégration  des peuples et de la paix en Afrique de l’Ouest

Le président Faure Gnassingbé constate l'effectivité de la libre circulation au poste frontière de Kodjoviakopé à Lomé. (Photo archive=
A  la présidence de la CEDEAO : Faure Essozimna Gnassingbé s’est engagé au service de l’intégration  des peuples et de la paix en Afrique de l’Ouest

Le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé élu à la tête de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le 4 juin 2017, à l’issue du sommet de l’organisation, à Monrovia, au Liberia, a impulsé une nouvelle dynamique. Il a succédé à Ellen Johnson Sirleaf, selon un principe de présidence tournante alternativement assumée par francophones et anglophones. Durant ce mandat d’un an, le président de la République s’est engagé pour l’ancrage de la coopération entre les Etats membres, l’intégration entre les peuples, la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région ouest-africaine.

Le président de la Ré­publique, Faure Essozim­na Gnassingbé séjourne depuis mardi, en Afrique du sud où il prend part, au dixième sommet du groupe des cinq super­puissances émergentes BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Le Togo ne fait pas par­tie des cinq pays émer­gents des BRICS, mais son président, compte tenu de ses expériences en matière de gestion, de l’organisation sous-régionale, a été invité en tant que président en exercice de la CEDEAO pour apporter sa pierre à la construction de cette organisation.

Comme annoncé à ses pairs et aux populations de l’espace, lors de son accession à la prési­dence de la CEDEAO, le président de la Répu­blique Faure Essozimna Gnassingbé a fait de la paix, de la stabilité, de la sécurité et du déve­loppement des peuples son cheval de bataille. En accédant à la tête de l’institution communau­taire, la sous-région était confrontée à d’énormes défis, notamment en ma­tière de paix. La situation politique tendue en Gui­née Bissau, était l’un des dossiers brûlants dont le règlement est devenu l’une des priorités de son mandat. L’ancienne colo­nie portugaise traversait des turbulences depuis la destitution, par le pré­sident Vaz, de son Pre­mier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti Africain pour l’Indé­pendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), plongeant le pays dans une grave crise politique. Une décision prise contre la volonté de son propre camp en août 2015. Sur ce dossier, l’objectif du nouveau président en exercice de la Confé­rence des Chefs d’Etat et de Gouvernement a été de donner un coup d’accélérateur au proces­sus de sortie de crise qui piétinait et achoppait, no­tamment sur la nomina­tion d’un Premier ministre de consensus. En effet, en sa qualité de président en exercice de la Confé­rence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, il s’est assi­gné entre autres pour mission, de faire aboutir ce processus dont l’un des points forts a été la signature des accords de Conakry, sous l’égide du président Alpha Condé.

Dans cette perspec­tive de retour à la paix et à la stabilité dans ce pays, le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnas­singbé a usé d’un subtil maniement de la carotte et du bâton. En effet, il a multiplié plusieurs missions diplomatiques en faveur de la paix dans la capitale bissau guinéenne, menées par son principal bras opéra­tionnel, Robert Dussey, patron de la diploma­tie togolaise, de concert avec des délégations de l’instance communau­taire. Mais, pour atteindre l’objectif partagé par l’en­semble de la CEDEAO, il a changé d’approche en ce qui concerne le moyen d’y parvenir.

Sortie de crise en Guinée Bissau

Mettant à exécution la menace de sanction, brandie à la session ex­traordinaire du 27 janvier 2018, l’institution régio­nale a annoncé, le 1er février 2018 : « Les Chefs d’Etat et de gouverne­ment de la CEDEAO ont mis en oeuvre des sanc­tions individuelles contre les personnes ou organi­sations qui entravent le processus de sortie de crise en Guinée Bissau ».

Cette décision a été si­gnée par le président en exercice de la CEDEAO, Faure Essozimna Gnas­singbé, et est intervenue une semaine après la mission effectuée par une délégation de l’orga­nisation à Bissau et la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Augusto Antonio Artur Da Silva. Elle a visé 19 personnalités proches du président Jose Mario Vaz. « Les sanctions qui sont imposées à ces personnes portent sur la suspension de leur participation aux activi­tés de la Communauté, l’interdiction de voyager et la dénégation de visas à leur encontre et. des membres de leurs fa­milles, ainsi que le gel de leurs avoirs financiers et de ceux de leurs familles partout où ils se trouvent », précise la décision de la CEDEAO.

Cette nouvelle ap­proche impulsée par le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a été le catalyseur d’une rapide évolution de la situation politique dans ce pays. A l’issue d’un sommet extraordinaire convoqué par le pré­sident en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouverne­ment de la CEDEAO à Lomé, le 14 avril 2018, Jose Mario Vaz a pris des engagements, dont la nomination d’un nou­veau Premier ministre de consensus, devenue ef­fective quelques heures après cette rencontre.

« A César ce qui est à César et à Faure Gnassingbé ce qui est à Faure Gnassingbé » ! Ce coup d’éclat diplo­matique a valu des hon­neurs au Chef de l’Etat togolais, à la tête de l’institution communau­taire. Naturellement, c’est le président bis­sau guinéen qui s’est, le premier, prêté à ce geste de reconnais­sance. « Je tiens à re­mercier la CEDEAO et tout particulièrement le président du Togo dont l’engagement a été déterminant pour arriver là où nous sommes aujourd’hui », a-t-il dé­claré, dans un entre­tien accordé au site d’informations republi­coftogo.com. Comme lui, le nouveau Premier ministre a exprimé ses remerciements au Chef de l’Etat togolais pour son intervention déci­sive, sa dextérité et son engagement pour la paix en Guinée Bissau. Le pays devrait organi­ser des législatives en novembre 2018 pour acter un retour définitif à la normale, conformé­ment aux accords sur­venus à Lomé. Le défi, c’est que les autorités bissau guinéennes et la CEDEAO conjuguent leurs efforts pour ne pas compromettre la dyna­mique en cours.

Intégration des peuples

Le chef de l’Etat togo­lais Faure Essozimna Gnassingbé, lors de son accession à la prési­dence de la CEDEAO, a fait de l’intégration régionale son cheval de bataille. Dans cette optique, le 8 juin 2017, il a effectué une visite à la frontière de Kodjovia­kopé qui jouxte le Togo et le Ghana pour voir la libre circulation des personnes et des mar­chandises dans la zone, surtout à la traversée des frontières. L’objectif de cette descente était de s’assurer de l’appli­cation des textes com­munautaires, notamment ceux prônant la libre circulation des biens et des personnes. Le Pré­sident a échangé avec les chefs des postes des douanes, les fonc­tionnaires de police, les usagers et les popula­tions riveraines.

Le président de la Ré­publique voulait s’en­quérir des conditions de traversée des frontières. Ces différents témoi­gnages me « confortent dans l’idée d’aller plus vite dans la construc­tion d’une CEDEAO respectueuse des textes légués par les pères fondateurs ». Une CEDEAO des peuples.

Moussouloumi  BOUKARI

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