Dans l’élan du suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de renseignements signé, le 26 avril 2016 à Ouagadougou, s’est tenue, la 7e réunion ministérielle sur la sécurité dans l’espace UEMOA, vendredi 11 novembre 2022, à l’Hôtel Sarakawa à Lomé. Après celle du 10 septembre 2021 à Abidjan, la rencontre de Lomé est destinée à l’évaluation objective de la situation sécuritaire dans l’Union, à faire le point sur la mise en mouvement des recommandations, en vue de donner les orientations et impulsions nécessaires à la réussite de cette mise en application. Les participants, venus des huit Etats membres, ont aussi échangé sur le projet d’informatisation et d’interconnexion des postes de police frontaliers de l’Union. Les travaux ont été ouverts par Gal Damehame Yark, ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
L’insécurité est placée, aujourd’hui, à un niveau très élevé des préoccupations en Afrique, particulièrement dans l’espace UEMOA. Et pour cause, les attaques et les menaces d’actes terroristes se font plus récurrentes, de plus en plus complexes et rampantes, selon le rapport sur la paix et la sécurité qui fait état de la dégradation de la situation au cours du premier semestre 2022. Face à ce fléau, les ministres de la sécurité des Etats membres de l’Union se sont retrouvés, vendredi à Lomé, en leur septième réunion pour échanger sur le niveau de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière rencontre sur la problématique sécuritaire. Il s’agit, également, de définir de nouvelles orientations à même de contrer le mal dont les conséquences sur les plans économique, social et humanitaire ne sont plus à prouver. Les parties prenantes avaient donc pour mission de donner une dimension communautaire à la lutte contre cette insécurité grandissante, dans un élan de solidarité et de coopération en matière d’échanges d’informations et de renseignements, en vertu de l’Accord-cadre de coopération. Pour ce faire et conformément à l’une des recommandations, les participants ont échangé sur le projet phare de l’informatisation et l’interconnexion des postes de police frontaliers dans l’espace communautaire, d’un montant de plus de dix milliards de FCFA. Projet dont la matérialisation imminente permettra de suivre les mouvements des citoyens ressortissants de l’Union aux différentes frontières et de relever le niveau de résilience des populations.
En effet, l’Accord-cadre de coopération, signé le 26 avril 2018, est assorti d’une feuille de route qui fixe les principaux objectifs de coopération. Ceux-ci portent sur le renforcement du partage d’information et de renseignement, ainsi que la lutte contre le terrorisme et la criminalité dans les zones transfrontalières, l’implication de la population dans la prévention et la gestion des crises et conflits, ainsi que le développement des espaces frontaliers de paix et de sécurité.
En se réjouissant des résultats engrangés dans la mise en œuvre de cet Accord, de même que les dispositions prises pour consolider les acquis, le ministre Damehame Yark de la Sécurité et de la Protection civile, a félicité les experts de la Commission pour la qualité du travail accompli, dont l’heureux aboutissement sera un gage de stabilité et de paix dans l’espace.
Pour sa part, le commissaire en charge du Département du Développement humain de l’UEMOA, Mamadu Serifo Jaquite, a invité toutes les parties à travailler dans la concorde et la solidarité agissantes, pour relever les défis encore nombreux, dans un contexte sécuritaire et socio-politique difficile et volatile.
Zeus POUH-PEKA
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