L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Togo), en collaboration avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) organisent, un salon international des droits de l’homme à Lomé. Cet événement intervient dans le cadre des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) et des 20 ans de la déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits humains et se veut un cadre d’échanges, en vue de trouver des stratégies innovantes de promotion et de protection des droits de l’homme au Togo et dans le monde. La cérémonie d’ouverture a connu la présence de plusieurs personnalités, dont le président de la CNDH, M. Alilou Sam-Dja Cissé.
Au moins 42 organisations de la société civile défenseurs des droits de l’homme venus du Bénin, du Burkina Faso et du Togo prennent part, depuis hier à Lomé, à ce premier salon international des droits de l’homme qui se tient, du 13 au 16 décembre prochain sur le thème « la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme au service de l’éducation populaire ». L’objectif est d’en faire un espace d’échanges entre acteurs de la société civile, en vue de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains au Togo, en Afrique et dans le monde.
Plusieurs activités sont prévues au cours de ce salon, dont des conférences, des communications, des panels, des théâtres forums, des expositions qui prendront fin avec un concert.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général du secrétariat d’Etat chargé des Droits de l’Homme, M. Essodong Atcholé, a indiqué que le Togo, après avoir adhéré aux idéaux et valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), a ratifié la quasi-totalité des instruments internationaux en la matière et a adopté des textes juridiques respectueux des principes et valeurs des droits de l’homme. Ce dispositif juridique témoigne, selon lui, de la volonté des plus hautes autorités du pays de faire de la promotion et de la protection des droits de l’homme, un pilier majeur de leur politique de développement. Cet engagement se traduit dans les faits par l’organisation périodique des activités de sensibilisation, d’information et d’éducation à l’endroit des populations. Toutefois ces efforts auront un impact limité sans la collaboration des organisations de la société civile. M. Atcholé a félicité les initiateurs du présent salon, en invitant d’autres organisations de la société civile à leur emboîter le pas, afin d’enraciner les idéaux et principes des droits de l’homme dans la culture de tous les citoyens.
Le président du salon, M. Bruno Haden, secrétaire exécutif de ACAT-Togo, a signifié que les droits de l’homme ont reculé, aujourd’hui, dans le monde, dû essentiellement à la méconnaissance des textes. C’est pourquoi l’organisation de ce salon vient à point nommé pour interpeler tous les pays au respect des droits de l’homme et leur rappeler leurs engagements vis-à-vis des conventions qu’ils ont ratifiées, en vue de faire en sorte que tous les humains vivent à l’abri de la peur, du besoin et dans la dignité. Par exemple, a-t-il souligné, sur les 54 pays d’Afrique, 30 violent le droit à la vie, alors qu’elle est sacrée. C’est pourquoi, a dit M. Haden, ce salon sera marqué par un acte fort et solidaire des OSC à travers le manifeste des 70 ans de la DUDH qui sera ventilé au niveau de l’Union africaine, histoire de faire bouger les lignes.
La cérémonie a pris fin avec l’ouverture d’une foire aux droits de l’homme par les autorités qui ont visité des stands tenus par la quarantaine des OSC présentes au salon. On peut y trouver Amnesty international Togo-Bénin, la CNDH, ONU Femmes, Compassion, ACAT-Togo, CACIT, le MMLK, la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits de l’Homme, etc.
Blandine TAGBA ABAKI
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