Demain, 7 octobre, le Togo à l’instar de toutes les nations du monde, commémore la 34e édition de la Journée Mondiale de l’Habitat. En prélude à cette journée, la ministre de la ville, l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Salubrité publique, Mme Koko Ayéva, a adressé un message rappelant le devoir et la responsabilité pour tout un chacun « de façonner nos villes en faisant d’elles un cadre de vie meilleur et attrayant ». Elle a attiré l’attention sur un problème particulier qui affecte la qualité de vie dans les villes : la gestion durable des déchets.
L’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa révolution 40/202 du 17 décembre 1985, a choisi le premier lundi d’octobre de chaque année pour célébrer la Journée Mondiale de l’Habitat. L’objectif visé est de mener des réflexions sur l’état des villes et le droit fondamental de tous à un logement adéquat. Pour cette 34e célébration, le thème soumis à réflexion est relatif aux « Technologies de pointe comme outils innovants de transformation des déchets en richesse ». Une thématique qui interpelle le monde entier à la protection de l’environnement, à la pratique de l’économie circulaire et qui s’appuie sur la campagne encourageant les villes à devenir des « villes sages » dans la gestion des déchets, avec le soutien technique de l’ONU-Habitat.
Selon la ministre Koko Ayéva, les technologies de pointe innovantes offrent le potentiel pour de meilleures solutions, moins coûteuses, plus rapides, évolutives et faciles à utiliser dans la gestion durable des déchets : solides, liquides, domestiques, industriels et commerciaux, produits par l’activité humaine. A son avis, toutes ces techniques constituent pour les pays en développement des opportunités devant leur permettre, non seulement de passer directement à des technologies les plus efficaces, mais aussi de mettre en œuvre des innovations sociales contribuant, de manière significative, à la réalisation des objectifs de développement durable et du Nouvel Agenda Urbain.
La ministre de la ville, l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Salubrité publique s’est référée aux enquêtes du quatrième recensement général de la population et de l’habitat de 2010, précisant que 37,7% des Togolais vivaient en ville, contre 25,2% en 1981. Les projections indiquent, au regard du rythme actuel d’accroissement urbain, que 50% de la population résidera en milieu urbain en 2028. Ce taux passera à 58% entre 2014 et 2050, selon un rapport des Nations Unies sur l’urbanisation. A en croire la ministre, ces chiffres prouvent que la population urbaine va se multiplier par trois, avec une pression toujours plus forte sur les infrastructures disponibles et, par voie de conséquence, une production sans cesse croissante de déchets de tout genre en provenance de tous les secteurs d’activités. Elle a, de ce fait, exhorté les populations à adopter des comportements responsables pour accompagner le gouvernement, dans sa lutte pour l’amélioration et la préservation du cadre de vie. Une action qui s’inscrit, selon Mme Ayéva, dans le Plan National de Développement (PND), à travers l’effet 12 de l’axe stratégique 3 traitant de la gestion durable des ressources naturelles et de la résilience aux effets des changements climatiques.
La ministre a renouvelé ses profondes gratitudes du chef de l’Etat qui œuvre tant pour l’atteinte des nobles objectifs du PND et pour le secteur du cadre de vie. Ceci, à travers la dotation de zones économiques spéciales, communes et préfectures de schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme à jour ; l’aménagement et la gestion des espaces publics et des espaces verts, ainsi que la promotion des logements sociaux et décents dans les chefs-lieux de régions.
Pour finir, la ministre en charge de l’Habitat a témoigné sa reconnaissance aux acteurs et aux différents partenaires pour leurs actions dans l’amélioration du cadre de vie des populations.
Bernadette A. GNAMSOU
RSS