Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a rendu public, mardi 21 février 2023, au cours d’une conférence de presse, les chiffres du bilan sécuritaire du deuxième semestre de l’année 2022 ainsi que le bilan général de ladite année. Cet exercice, conjointement organisé avec le ministère en charge des Transports, fait ressortir une augmentation du nombre d’accidents, de blessés et de morts au cours de l’année 2022, par rapport à l’année dernière. Au second semestre 2022, l’on a enregistré 3689 accidents pour 336 morts et 5055 blessés. Au vu de ce tableau qui fait froid dans le dos, le ministre Affoh Atcha-Dedji des Transports a lancé un appel à plus de prudence sur les routes, à l’observation du code de la route et à une franche collaboration des populations avec les forces de l’ordre et de sécurité pour réduire la criminalité et les hécatombes sur nos routes.
Chaque semestre, les ministères de la Sécurité et de la Protection civile et celui en charge des Transports présentent l’état de la criminalité et la situation de la sécurité routière au Togo. Mardi 23 février 2023, les deux départements ont encore respecté la tradition, en conviant tous les principaux acteurs du secteur routier à une conférence de presse. Au cours de celle-ci, la Direction des études statistiques, de programmation et de suivi évaluation a exposé sur les faits de criminalité et autres faits connexes et sur la sécurité routière.
Sur ce dernier point, au titre du second semestre 2022, il est fait état de 3689 accidents, dont 336 décès et 5055 blessés, soit un taux de mortalité 3,95% pour 100000 habitants. Parmi les 3534 engins impliqués dans ces cas d’accidents, les motocyclettes battent le record, avec 2542 accidents, soit 71,93%, et 211 morts, soit 62,80%. Selon ce bilan, les principales causes des accidents sont le défaut de maitrise, l’excès de vitesse, le non-respect des feux, le refus de priorité, les dépassements défectueux et les stationnements sans signalement. Paradoxalement, indique le rapport, ce sont les axes nationaux, mieux à même de garantir la sécurité, qui se trouvent être les plus accidentogènes : routes Lomé-Cinkassé, 179 morts ; Lomé-Atakpamé, 20 morts, Lomé-Anèho, 10 morts, etc.
Face à ces chiffres interpellateurs de la conscience humaine, des activités de prévention ont été menées, allant de la sensibilisation des usagers de la route sur le code de la route, les causes des accidents, des opérations de délestage, en passant par des textes d’alcoolémie, sans oublier les répressions d’actes d’inconduite.
Globalement, l’année 2022 a enregistré 7507 accidents, contre 7392 en 2021. Elle a fait 683 morts, contre 680, et 9918 blessés, contre 9376, l’année dernière.
Etat de la criminalité
Parallèlement aux faits de la circulation routière, la situation sur l’état de la criminalité a fait également l’objet de partage entre les différents acteurs. Ces faits concernent, notamment les braquages (17), les vols à main armée (13), les homicides, lynchages et morts suspectes (61), des enlèvements, des cambriolages ayant entrainé des lourds préjudices. La comparaison entre 2021 et 2022 fait ressortir une diminution de faits de criminalité.
Pour minimiser le taux de criminalité, des mesures pratiques sont prises et portent sur le renforcement du dispositif sécuritaire et de lutte contre la criminalité, la multiplication de check point anti braquage, les opérations de coup de poing…
Au regard de l’évolution du nombre d’accidents et leurs cortèges de conséquences fâcheuses, le ministre en charge des Transports, Affoh Atcha-Dédji invite tous les acteurs concernés à intensifier les sensibilisations. Car, pour lui, 2023 est l’année de tous les défis pour se conformer à la charte du code de la route à laquelle le Togo est partie. Aux usagers de la route, il les appelle à davantage de précautions, de vigilance et de prudence, afin d’éviter aux familles des scènes de désolations.
Zeus POUH-PEKA
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