
25 mars 1993-25 mars 2025, il y a 32 ans que le Togo et son armée ont fait l’objet d’une agression, à travers le camp RIT, aujourd’hui camp gal Gnassingbé Eyadema.
Le mardi 25 mars 2025, en ce lieu chargé de mémoire et d’émotion, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a présidé une cérémonie de prise d’armes, suivie de la décoration des forces de défense et de sécurité. Evénement qui s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives des 20 ans du rappel à Dieu du Père de la nation.
La cérémonie est placée sous le sceau du devoir de mémoire et de reconnaissance qui rappelle l’engagement indéfectible du gal Gnassingbé Eyadema envers la nation togolaise et la paix à travers les forces armées togolaises, qu’il a lui-même créées et façonnées au prix d’immenses sacrifices.
A l’occasion, une conférence marquée par deux communications essentielles a été animée, sur : « Gal Gnassingbé Eyadema, du soldat de rang à l’officier général » et « Gal Gnassingbé Eyadema, bâtisseur des forces armées togolaises ».

Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé décorant des membres des FDS.
Le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a décerné, le 25 mars 2025, au camp gal Gnassingbé Eyadema à Lomé, des distinctions honorifiques aux personnels des forces de défenses et de sécurité. Les militaires décorés ont été élevés à divers rangs comme : commandeur de l’ordre du Mono et de l’ordre national du mérite, officier de l’ordre du Mono et de l’ordre national du mérite, chevalier de l’ordre du Mono et de l’ordre national du Mérite et la Médaille du mérite militaire. A travers ces décorations, qui ne sont pas de simples ornements, mais symbolisant le courage, le dévouement et le sacrifice de ceux qui servent avec honneur et loyauté, la nation rend ainsi hommage à ses dignes fils. Chaque médaille est le témoignage d’un engagement, de la reconnaissance d’un mérite et l’expression de la gratitude d’une nation envers ses vaillants défenseurs.

Une vue des récipiendaires
Ces décorations ont été précédées d’une cérémonie de prise d’armes à l’occasion du 32e anniversaire de l’attaque armée du camp RIT, le 25 mars 1993, lequel s’inscrit dans le programme de la commémoration des 20 ans du rappel à Dieu du Père de la nation, feu gal Gnassingbé Eyadema. Pour les organisateurs, il s’agissait de célébrer trois thèmes majeurs : d’abord le courage et la résilience d’un homme, le gal Gnassingbé Eyadema, Père de la nation, ensuite la loyauté d’une armée derrière son chef et, enfin, l’engagement du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé à renforcer la paix et l’unité nationale. « C’est au président de la République, chef suprême des armées, que nous devons cet outil de défense nationale moderne, véritable fierté et rempart contre les idées expansionnistes des forces du mal qui troublent la quiétude des vaillantes populations. Au-delà de la portée symbolique, cette cérémonie est aussi l’expression de la gratitude de la République envers ceux qui, de par leur bravoure et leur loyauté, font des sacrifices, jours et nuits, face aux menaces les plus redoutables, pour préserver la paix et la sécurité de notre patrie, parfois au prix de leur vie ».
Avant tout, l’assistance a observé une minute de silence en mémoire du Père de la nation togolaise. En chœur, les forces armées ont chanté pour célébrer le courage, la bravoure et la résilience des soldats qui risquent leur vie au service de la nation. Avant le chef de l’Etat, le chef d’Etat-major général des FAT, le général de brigade Dinimi Allaharé, avait décoré plusieurs officiers supérieurs et sous-officiers en leur des distinctions de chevaliers de l’ordre du Mono et des Médailles de mérite militaire.
Conférence animée sur les traces du gal Eyadema
Le premier thème de la conférence inscrite au menu a été animé par Dr Evalo Wiyao, premier rapporteur du HCRRUN. Il a porté sur « Gal Gnassingbé Eyadema : du soldat du rang à l’officier général ». Il s’agit, à travers cette communication, de voir les leçons tirées de l’engagement du président Eyadema dans l’armée française, au regard des notations, appréciations et de l’estime que la hiérarchie avait de ce militaire. « Puisque, au plan interne, certains ont écrit, sans une source sérieuse que le président Eyadema était dans l’armée française, un élément quelconque. Pour d’autres, il n’était qu’un simple cuisinier dans l’armée française. Il en a aussi qui disaient que le président Eyadema était un bon soldat aux compétences extraordinaires. Mais personne n’amenait de preuves pour soutenir sa thèse. C’est pourquoi je suis allé sur les traces du président Eyadema en France, en Algérie, en Indochine, au Bénin et au Niger où il a servi pour éclairer l’opinion », a confié M. Wiyao.

La table d’honneur lors de la conférence
A sa suite, Pr Essohouna Tanang, maître de conférences en Histoire politique et des Relations internationales à l’Université de Kara, a abordé le second aspect sur « Gal Gnassingbé Eyadema, bâtisseur des forces armées togolaises ». Il a rappelé que le Togo ne disposait que d’une armée embryonnaire de 1960 à 1963, mais qui a connu une fondation à partir de janvier 1963 ainsi qu’une consolidation et restructuration avec l’arrivée au pouvoir du gal Gnassingbé Eyadema en 1967. « Sur la base des différentes qualités que va lui conférer le gal Eyadema, cette armée va s’imposer au plan national pour la sécurité des populations et ensuite va rayonner au plan international dans les opérations de maintien de la paix », souligne-t-il.

Le PM Tomégah-Dogbé, le PA, Kodjo Adédzé (1ere et 2e à droite), des présidents des institutions et membres du gouvernement
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, président du comité national d’organisation des hommages au Père de la nation, Col Awaté, a témoigné sa gratitude au président de la République, pour le travail de mémoire auquel il convie les Togolais. « En organisant ces manifestations, vous exhortez les Togolais, en général, et en particulier, les jeunes générations à s’approprier notre histoire, des événements qui étaient des temps forts et des grands hommes qui étaient les principaux acteurs et à s’inspirer des œuvres de ses héros. L’événement qui nous réunit ce jour plein de souvenir et d’émotion, nous rappelle une douloureuse séquence de notre vie commune, à savoir l’attaque armée meurtrière dont a été victime, le 25 mars 1993, ce camp, cœur et symbole de dispositifs de défense et de sécurité de notre pays, lieu où a toujours vécu le gal Gnassingbé Eyadema jusqu’à son rappel à Dieu, dont la bravoure était déterminante dans la victoire des FDS sur les terroristes », a-t-il indiqué. Le ministre Awaté a souhaité que les valeurs et qualités exceptionnelles du gal Eyadema puissent inspirer les Togolais, aussi bien les FDS chargées de garantir l’intégrité du territoire et de protéger les personnes et les biens, que chaque citoyen, à quelque niveau qu’il soit, en vue de la pratique des actes patriotiques, civiques et citoyens.
Rappel historique du 25 mars 1993
En effet, le jeudi 25 mars 1993, aux environs de 3 heures du matin, une attaque aux armes automatiques a visé le président de la République d’alors, chef des armées, le gal Gnassingbé Eyadema, qui résidait au camp RIT, aujourd’hui camp gal Gnassingbé Eyadema. Face à cette offensive soudaine, le gal Gnassingbé Eyadema, porté par son instinct du chef militaire et emprunte d’un courage hors norme, s’est extirpé de son domicile sous les balles pour se retrouver à la salle de service et ordonner au clairon de sonner l’alerte. Cet acte de commandement décisif a eu pour effet de mobiliser les troupes pour la riposte et de mettre en déroute les assaillants. Malheureusement, au cours de ces échanges, le Togo a perdu d’éminents chefs militaires et la nation s’incline devant leur mémoire.
La situation sécuritaire dans la sous-région, marquée par le terrorisme et l’extrémisme violent aux portes de nos frontières nord, a exigé des mesures de défense adaptées. Grâce à sa vision et à son leadership éclairé, Faure Essozimna Gnassingbé, président de la République, chef des armées, a su poursuivre et amplifier l’œuvre du Père de la Nation, en faisant des forces de défense et de sécurité une véritable forces modèle, un bouclier solide dans la menace terroriste, notamment à travers l’opération Koundjouaré. Pour l’armée, cette cérémonie est, au-delà de tout, un appel à renforcer davantage sa résilience collective, à agir avec synergie face à cette menace diffuse. En reconnaissance de son dévouement indéfectible à la protection de la nation, son engagement constant pour la modernisation et le renforcement opérationnel des FDS, ainsi que sa détermination à garantir la paix et la sécurité du pays, les forces armées ont témoigné leur respect et admiration au chef de l’Etat.
Le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé, le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, des sénateurs et députés, des représentants du corps diplomatique, des autorités militaires, politiques administratives et traditionnelles ont honoré de leur présence cette manifestation.
Faustin LAGBAI
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