La 25e mission médicale chinoise de Lomé a organisé, le 17 Août 2023 une conférence sur l’acupuncture, une discipline de la médicine traditionnelle chinoise. Cette activité se situe dans le cadre de la conférence de vulgarisation de la médecine traditionnelle chinoise et qui permet de présenter les bienfaits de cette médecine aux praticiens de la médecine conventionnelle. Cet enseignement met fin aux conférences de vulgarisation scientifiques prévues par la 25e mission médicale chinoise de Lomé, dont le séjour prend fin, en novembre prochain.
La phase pratique sur les soins d’acupuncture après la conférence.
Les étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de Lomé (UL) ont été édifiés, sur les notions d’acupuncture, une discipline de la médecine traditionnelle chinoise. Selon la présentation de M. Tian Shujie, l’acupuncture est une pratique énergétique issue de la médecine traditionnelle chinoise. Elle part du principe selon lequel une action menée sur l’énergie a des répercussions sur le corps. Cette discipline consiste en la stimulation de points énergétiques (les points d’acupuncture), situés sur les méridiens qui sont au nombre de 12 et considérés comme des canaux faisant circuler l’énergie vitale dans l’ensemble du corps humain. L’acupuncture permet ainsi de réguler un déséquilibre de la circulation de cette énergie (en excès, en stagnation ou en insuffisance), qui serait à l’origine de différents maux. Cette pratique a pour objectif de rééquilibrer l’énergie vitalequi traverse le corps tout entier, en suivant les méridiens. Ainsi, les différents inconforts et manifestations seraient le signe d’un blocage, d’un manque, d’un surplus ou d’une mauvaise orientation de cette énergie. En rappel, M. Tian a renseigné que la médecine traditionnelle chinoise est née de la recherche de solutions à certains problèmes de santé de la vie courante. Que faire devant un cas de morsure ou de piqure d’un reptile ? Comment soulager une douleur selon sa localisation ? Comment arrêter une hémorragie ou soigner une blessure profonde ou infectée ? Il a renseigné que contrairement à la médecine conventionnelle qui fonde ses protocoles de traitement sur les analyses médicales, la médecine traditionnelle chinoise pose le diagnostic par l’observation, l’écoute, le questionnement ou la palpation. M. Tian a précisé que tout comme la médecine occidentale, la médecine traditionnelle chinoise met l’accent sur la prévention des maladies, des complications et des rechutes. Selon ce professionnel de la santé, il existe une multitude de plantes et d’animaux qui concourent au traitement des maladies et sont utilisés par la médecine traditionnelle chinoise.
Le doyen de la FSS, Pr. Tchin Darré, s’est réjoui de cette initiative qui, selon lui, permet de renforcer les connaissances des étudiants. Il a expliqué qu’il y a des particularités liées à la médecine chinoise qui ne figurent pas dans la médecine conventionnelle. « L’acupuncture est un module de formation qui ne figure pas dans la médecine occidentale. Cette mission médicale chinoise donne l’opportunité aux étudiants d’avoir des compléments d’informations et d’étoffer un peu plus leur profil », a-t-il rapporté.
Pour l’étudiant Silété Mike Amouzou, cette conférence de partage des connaissances est à saluer, car chaque discipline a des limites qui peuvent être complétées par une autre discipline.
Il est à signaler que cette conférence a été précédée de deux autres. Une à l’endroit du personnel du Centre hospitalier préfectoral (CHP) d’Adéta dans la préfecture de Kpélé sur la prise en charge de certaines urgences de santé dans les établissements de soins non équipés de blocs opératoires et une autre à l’endroit des étudiants en fin de cycle de la FSS de l’Université de Lomé (UL) sur les gestes de premier secours en cas de détresse.
Françoise AOUI
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