Santé

L’Organisation Ouest Africaine de la Santé renforce le système de contrôle qualité des médicaments dans les pays de la sous-région

La table d'honneur
L’Organisation Ouest Africaine de la Santé renforce le système de contrôle qualité des médicaments dans les pays de la sous-région

La Cellule de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) au Togo a organisé, à l’auditorium de l’Institut National d’Hygiène (INH) à Lomé, un débat scientifique sur le thème : « Renforcer le système de contrôle qualité des médicaments dans l’espace CEDEAO ». Ceci, pour célébrer le 32è anniversaire de la création de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) au Togo. La rencontre a permis de situer le public sur le processus du contrôle de la qualité des médicaments commercialisés au Togo.

09 juillet 1987- 09 juillet 2019. L’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a 32 ans. Pour marquer l’évènement au Togo, un débat scientifique sur le thème « Renforcer le système de contrôle qualité des médicaments dans l’espace CEDEAO » a eu lieu, hier, à Lomé. Il a été animé par le directeur de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires, Dr Atany Bernardin Nyansa, la directrice générale de la Centrale d’Achats des Médicaments Génériques (CAMEG), Dr MamèssiléAssih et le président de Conseil de l’Ordre National des Pharmaciens du Togo (ONPT), DrKoundé Innocent Kpéto. Dr Assih a expliqué quela qualité d’un médicament repose sur la traçabilité. Cette traçabilité consiste à identifier d’abord  la firme pharmaceutique et à s’assurer qu’elle est légalement reconnue par les autorités du pays dans lequel elle est installée. Il faut ensuite s’assurer que les conditions de fabrication du médicament à importer sont validées selon les normes internationales en vigueur. Enfin, suivre et surveiller le circuit de convoiement de la marchandise jusqu’à la destination. « Le contrôle de la qualité dans un laboratoire ne vient qu’en dernier recours  », a-t-elle précisé. Dr Atany Bernardin Nyansa a, pour sa part, indiqué que pour renforcer ce contrôle de la qualité, une harmonisation de la législation dans l’espace communautaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et dans  la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été initiée depuis une quinzaine d’années. Il a ajouté  que pour le contrôle de la qualité des médicaments, divers outils et structures tels que les services de la douane, de pharmacovigilance, les laboratoires, les sociétés de distribution ainsi que des services internationaux, existent. Le médecin Nyansa a indiqué que le contrôle des médicaments  est un rôle régalien de l’Etat, toutefois, les organisations de la société civile ainsi que les consommateurs de ces médicaments ont une partition à jouer dans l’atteinte des objectifs liés à ce contrôle.

Le  Président Du Conseil de l’Ordre National des Pharmaciens du Togo (ONPT) a, de son côté, précisé qu’en plus du contrôle de la qualité des médicaments de la firme pharmaceutique jusqu’aux officines, les consommateurs doivent aussi bien conserver les produits pharmaceutiques pendant le traitement. Il a également souligné que le public doit résolument renoncer à l’automédication qui consiste à acheter et consommer un médicament sans recourir à un personnel de santé. « Le médicament est la seule denrée qu’on ne peut pas consommer sans recourir à un médecin », a-t-il indiqué.

Le secrétaire permanent du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2017-2022, Dr SikaDogbé a, à l’occasion, souligné que malgré les efforts consentis par lesEtats de la CEDEAO, l’un des défis majeurs de santé de la  région ouest africaine reste l’accès à des médicaments et vaccins de très bonne qualité et à un coût abordable pour faire face aux fardeaux des maladies transmissibles et non transmissibles.

L’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) est l’institution spécialisée en santé de la CEDEAO. Elle a pour rôle d’harmoniser toutes les politiques de santé qui sont mises en œuvre dans les quinze pays membres. Selon le point focal de l’OOAS au Togo, M. Wadagni Sossa, l’institution, pour atteindre ses objectifs, intervient dans les pays membres par des appuis techniques. Elle équipe également les infrastructures sanitaires ou met à disposition des fonds nécessaires à cet effet.

Françoise AOUI

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