Santé

Le Fonds mondial accorde des subventions au Togo pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme

Photo de famille des signataires. Le PM Klassou est au 6è rang à partir de la droite
Le Fonds mondial accorde des subventions au Togo pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme

Le Fonds mondial vient d’accorder des subventions d’un montant total de 37.761.981.198 de F CFA au Togo pour la poursuite de la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. La signature des documents par les autorités togolaises représentées par le Premier ministre, Komi Selom Klassou,  les représentants des organisations de la société civile et les principaux contributeurs du Fonds mondial, a eu lieu ce jeudi, à Lomé.

Le Fonds mondial poursuit ses subventions au Togo pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Il vient de lui accorder une enveloppe financière de près de 38 milliards de F CFA, afin de lui permettre d’acheter des médicaments pour soigner les malades, soutenir les différents programmes de prévention de ces trois affections et enfin pour renforcer son système de santé. Ceci, afin de lutter efficacement contre ces trois pathologies et de faire en sorte qu’elles ne constituent plus un problème de santé publique à l’horizon 2030.

Le Premier ministre, M. Komi Selom Klassou a, dans son discours de circonstance, précisé qu’en ce qui concerne le Sida, grâce aux précédentes subventions, le Togo a accéléré et intensifié les campagnes de prévention et de dépistage et est parvenu, en dix ans, à une baisse de plus de 50% de nouvelles infections. Quant au soutien en médicaments factuels, la proportion de femmes enceintes recevant un traitement antirétroviral (ARV) est passée de 87%, en 2014, à 94% en 2016, réduisant de facto la transmission du virus de la mère à l’enfant. Sur la même période, la proportion de personnes vivant avec le VIH (PVVIH), ayant accès aux ARV, est passée de 33%, en 2014, à 51% en 2016, contre une moyenne régionale de 28% en Afrique Occidentale. Dans le même temps, le pourcentage de personnes vivant avec le VIH et qui connaissent leur statut sérologique est actuellement de 65% contre une moyenne de 36% en Afrique Occidentale et Centrale.

Pour la tuberculose, le Premier ministre, Komi Selom Klassou, a indiqué que 20 milles cas ont été détectés et traités avec une réduction significative du taux de normalité. Evoquant la lutte contre le paludisme, M. Klassou a indiqué qu’en plus de la sensibilisation, plus de 12 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides ont été distribuées, depuis 2011 et la toute récente distribution remonte au mois de septembre dernier. Il a ajouté que grâce à ces distributions de masse, 60% des ménages togolais dorment aujourd’hui, sous moustiquaires et dès lors, l’incidence du paludisme a regressé de près de 20% entre 2010 et 2015, avec une réduction du taux de mortalité de 40% chez les enfants de moins de 5 ans. « Ceci est un exploit considérable d’autant plus qu’à l’échelle mondiale et selon les statistiques fiables, un enfant de moins de cinq ans meurt du paludisme toutes les deux ans meurt du paludisme toutes les deux minutes dans le monde », a-t-il souligné.

Des défis restent à relever

Le Premier ministre, Komi Selom KLassou a, cependant, reconnu que, malgré tous ces résultats probants dans la lutte contre les trois maladies, d’énormes défis restent à relever.

Il a, pour ce faire, indiqué que pour consolider les résultats obtenus dans la riposte au VIH, le Togo dans doit, dans le cadre de l’atteinte des objectifs 90-90-90, faire en sorte que 90% des séropositifs soient détectés, 90% des détectés soient traités et 90% des traités ont une charge virale indétectable, c’est-à-dire, presque nulle.

Il a également indiqué qu’en ce qui concerne la tuberculose, elle reste endémique et concentrée dans trois régions sanitaires, à savoir : Lomé-Commune, Maritime et Plateaux et la gestion efficace de la tuberculose multi-résistante reste un défi qui entrave la performance des subventions englouties.

Des stratégies pour plus de résultats concrets

Selon le Premier ministre, Komi Selom Klassou, le combat engagé contre ces trois maladies est loin d’être gagné sans la persévérance de tous les acteurs impliqués et une mobilisation des fonds. Il a, pour ce faire, assuré que le gouvernement continuera d’augmenter les ressources nationales consacrées au secteur de la santé, de former les personnels de santé, d’améliorer le système de santé.

Il a enfin remercié le Fonds mondial et l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Togo pour leur appui multiforme et a promis que les résultats escomptés seront atteints.

La coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Togo, Mme Khardiata Lo N’Diaye a, pour sa part, indiqué que la finalité de ces subventions est de parvenir à délivrer des services de qualité et dans des délais appropriés à celles et ceux qui en ont besoin. Elle a salué les récentes réformes opérées au Fonds mondial et qui, selon elle, permettent aux pays d’accéder plus facilement aux ressources et d’améliorer les interventions en faveur des populations.

Les représentants des différents pays donateurs du Fonds mondial, notamment, l’Allemagne, la France, les Etats Unis d’Amérique et l’Union Européenne (EU) se sont succédé pour justifier leur soutien aux interventions du Fonds mondial dans le monde.

Françoise AOUI

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