Les ministres en charge du transport, des infrastructures, de l’énergie et du tourisme des pays membres de l’Union Africaine (UA), réunis à Lomé, le 17 mars dans le cadre de la première session du Comité Technique Spécialisé (CTS), ont adopté plusieurs recommandations contenues dans une Déclaration dite de Lomé. Les ministres demandent à la Commission de l’UA de soumettre cette Déclaration pour examen et adoption lors de la prochaine Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, prévue en juin 2017, à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le Premier ministre avait ouvert dans la matinée, les travaux de cette session où il a rappelé les enjeux et défis auxquels le continent fait face.
La réunion des ministres de l’UA, dans le cadre de la première session du Comité Technique Spécialisé (CTS) sur le transport, les infrastructures transcontinentales et interrégionales, l’énergie et le tourisme, s’est achevée dans la capitale togolaise, vendredi, avec l’adoption d’une Déclaration dite de Lomé. Outre plusieurs recommandations, en vue de faire du transport, des infrastructures, de l’énergie et du tourisme des secteurs porteurs d’émergence de l’Afrique dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA, les ministres ont lancé un appel à l’organisation panafricaine et aux communautés économiques régionales pour renforcer la coopération interafricaine et continentale dans le secteur des infrastructures. Ils appellent les Etats membres à intégrer le changement climatique dans la planification et la mise en œuvre des infrastructures et à redoubler d’efforts pour investir dans l’information et les services climatologiques. Les ministres de l’UA demandent aux divers partenaires régionaux et internationaux clés, tels que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Commission Economique Africaine (CEA), la Banque Mondiale et l’Union Européenne (UE) pour poursuivre le financement du développement des infrastructures en Afrique. Aux Etats membres, ils lancent également un appel pour formuler les politiques et les règlements harmonisés pour le développement des infrastructures, la promotion de l’utilisation du contenu local pour créer des emplois locaux, en particulier pour les jeunes, renforcer les PME et veiller au transfert des technologies par la formation professionnelle. Les ministres réunis à Lomé lancent aussi un appel à la Commission de l’UA et à l’agence du NEPAD pour développer et piloter l’approche du corridor intégré, afin de faire la jonction entre les centres industriels et les zones rurales, promouvoir les chaînes des valeurs régionales, en créant ainsi des opportunités d’emplois et mettre à l’essai une méthodologie pour estimer et suivre les impacts des programmes d’infrastructure régionale sur le marché du travail. Les ministres demandent, enfin, à la Commission de l’UA de soumettre la présente Déclaration pour examen et adoption lors de la prochaine Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévue, en juin 2017, à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Ninsao Gnofam à la tête du CTS pour 2 ans
En mettant fin à la réunion des ministres de l’UA, le ministre des Transports et des Infrastructures, M. Ninsao Gnofam, élu président du Comité Technique Spécialisé (CTS) sur le transport, les infrastructures transcontinentales et interrégionales, l’énergie et le tourisme, pour les deux ans à venir, a remercié ses homologues pour la confiance placée en lui et aux experts pour leurs mobilisation, disponibilité et engagement à ces travaux du CTS à Lomé. Il a émis le vœu que la Déclaration issue des travaux soit approuvée lors de la prochaine rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement pour lui donner la force exécutoire qu’elle mérite. Le ministre Gnofam a également remercié le chef de l’Etat pour sa diplomatie agissante qu’il a toujours menée à l’international et qui donne des résultats concrets, dont l’un est la prise approuvée, à l’unanimité de près de 40 ministres, de la présidence du CTS par le Togo à l’issue de cette réunion ministérielle de l’UA. Pour le ministre, c’est une grande fierté pour le Togo, mais en même temps, un défi pour le pays qui se doit de construire une bonne fondation pour l’édifice qui va être érigé. Le nouveau président du CTS indique d’ores et déjà qu’en juin prochain, lors de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, il sera procédé au lancement de la décision de Yamoussoukro sur la libération de l’espace aérien africain. Il est vrai en faisant, aujourd’hui, le point, 19 pays ont déjà adhéré, à ce jour, à cette décision. Le travail, qui est à faire, selon le ministre des Transports, est d’amener la majorité des pays membres de l’UA à adhérer à cette décision de Yamoussoukro. Il s’agira aussi de travailler d’arrache-pied avec la Commission de l’UA en charge des infrastructures et de l’énergie, pour trouver des financements innovants, en vue de pouvoir assurer la réalisation des infrastructures aux niveaux régional et continental. « Donc, c’est beaucoup de chantiers qui nous attendent et nous allons travailler dessus au niveau du bureau composé d’un président, de 3 vices présidents et d’un rapporteur », a ajouté le ministre.
Le Premier ministre à l’ouverture
A l’ouverture, le Premier ministre Komi Selom Klassou, a indiqué que le Togo est conscient que le développement économique passe par le développement des infrastructures des transports. C’est pourquoi, le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour la modernisation, la diversification et le développement des équipements du Port Autonome de Lomé qui accueille, aujourd’hui, de grands navires, sans oublier les atouts sécuritaires. Il en est de même au niveau des infrastructures de transport aérien et du réseau routier qui a été réhabilité et densifié, favorisant une interconnexion inter-Etats, surtout vers les pays de l’hinterland.
Blandine TAGBA-ABAKI
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