Acteurs, cadres des universités du Togo et autres parties prenantes ont validé, vendredi 10 mai 2024, à Lomé, le document devant renforcer le mécanisme de mise en œuvre du fonds de recherche et de l’innovation. Ce fonds vise à financer les projets novateurs, à soutenir les chercheurs et les innovateurs et à promouvoir la valorisation des résultats de la recherche.
Différentes parties prenantes à l’atelier de validation
La mise en œuvre effective du document validé, vendredi à Lomé, va permettre le développement d’un fonds national de soutien à la Recherche et à l’Innovation. Les conclusions de ce document élargissent l’espace politique et institutionnel des chercheurs et innovateurs, tout en créant des liens efficaces, des synergies et des complémentarités entre le gouvernement, les universités, l’industrie et la société. Ce fonds contribuera aussi à réaliser les objectifs de la Feuille de Route gouvernementale 2025, qui vise à créer des emplois en exploitant les potentiels du pays dans le domaine de la recherche et de l’innovation.
Selon M. Kokou Tona, président du panel des experts, ce document est l’aboutissement d’un long processus, depuis son lancement officiel, en septembre, en passant par la réunion de cadrage technique et la mission d’évaluation, en novembre de la même année au Togo. Au cours de cette dernière étape, le panel d’experts, appuyé d’autres entités, a eu l’occasion de rencontrer les principaux acteurs de l’écosystème national de la Recherche et de l’Innovation, afin de collecter les données et informations qui ont permis de proposer un rapport de recommandations politiques. La finalité étant de servir de guide pour le développement d’un fonds national de soutien à la recherche et à l’innovation. Au cours de cette rencontre, les parties prenantes ont jeté un regard critique et constructif sur ce rapport, tout en y apportant leurs précieuses contributions, sur la base de leurs expertise et expériences, avant de le finaliser.
« Ce rapport présente des recommandations pertinentes pour la mise en place d’un Fonds de Soutien à la recherche et à l’innovation. Ces recommandations sont complétées avec une feuille de route pour aller vers la mise en place de ce fonds. Pour mettre ce fonds en place, nous allons simuler des scénarii. Le fonds dédié au ministère de l’Enseignement technique et de la Recherche, sous la supervision d’un directeur avec son équipe technique, va évoluer vers une agence gouvernementale. En ce moment, la structure de gouvernance va changer et peut encore évoluer vers une agence autonome et la structure gouvernementale va également changer », a-t-il fait savoir.
Pour la circonstance, Mme Nathalie Bitho, présidente de la CCIT-Togo, a relevé que la recherche et l’innovation constituent, en effet, des facteurs de croissance économique de premier plan et d’importants leviers de la compétitivité et de la croissance. Cependant, « les défis en matière de recherche et d’innovation sont énormes. Les ressources des seuls pouvoirs publics ne pourront plus les satisfaire. Il faut explorer de nouvelles approches de mobilisation de ressources, notamment les partenariats public-privé. Il est urgent de renforcer la coopération entre le gouvernement, les entreprises, les universités et la société civile. C’est en travaillant ensemble que pourra se créer un écosystème dynamique de recherche et d’innovation inclusif et social », a-t-elle dit.
En donnant le ton aux travaux, M. Ewezima Tegnama, conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a rappelé la vision du gouvernement, notamment, « un Togo en paix, une Nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ». Une vision qui ne peut être réalisée sans une mobilisation conséquente de toutes ses ressources matérielles et immatérielles y compris ses potentialités en matière de recherche et d’innovation. Cependant, la mobilisation des ressources financières constitue le premier obstacle à la promotion de la recherche et de l’innovation dans notre pays. Cette situation constitue un véritable frein au potentiel de croissance économique et de développement durable national. « C’est pourquoi, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a fait de la mise en place d’un Fonds National de la Recherche et de l’innovation (FoNaRI) une priorité absolue et a présenté, à cet effet, une manifestation d’intérêt pour un service du Mécanisme de soutien aux politiques de recherche et innovation », a-t-il laissé entendre.
Pour rappel, la validation de ce rapport intervient après trois jours de travaux des experts dont l’objectif était d’aider les participants à améliorer la qualité et l’efficacité de leurs politiques et écosystèmes de recherche et d’innovation.
Yankolina M. TINGAENA
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