L’association des ingénieurs du Togo a tenu, à Lomé, sa première assemblée générale. Il s’est agi notamment d’adopter une proposition d’avant- projet de loi à soumettre au gouvernement en vue de l’adoption d’une loi régissant la profession d’ingénieur au Togo. Cette loi s’imposera à toute personne physique ou morale agréée pour exercer la profession d’ingénieur dans le pays. Sa violation sera réprimée conformément à la procédure disciplinaire, prévue par la loi sur l’exercice de la profession d’ingénieur et le règlement intérieur en vigueur.
La présente assemblée générale s’est tenue dans le cadre de l’organisation de la profession d’ingénieur au Togo. Il urge de réglementer ce métier en approuvant un code de déontologie. L’ordre des ingénieurs consacre les ingénieurs qui travaillent la matière, mieux les ingénieurs qui travaillent à la création directe de la valeur ajoutée, à la fabrication des biens de service pour l’utilisation du public. Ce qui inclut les ingénieurs industriels, les chimistes, les ingénieurs du génie civil de télécom, du génie électrique, des mines et beaucoup d’autres professions également. L’assemblée a accouché d’un comité de suivi qui sera chargé désormais de répertorier tous les ingénieurs qui sont dans le pays et qui exercent de façon légale. Le comité aura également pour tâche de faire le suivi des textes qui seront dans l’appareil gouvernemental pour une adoption par l’Assemblée nationale. Pour le point focal du projet de proposition du projet de loi portant création de l’ordre professionnel des ingénieurs, M. Pidang Alédi, les résultats attendus à la fin de la mise en place de l’ordre sont simples. « Il faudrait amener une certaine rigueur dans cette profession. Ne peut être ingénieur qui veut ! mais est ingénieur qui peut et qui est habileté par les écoles de formation et également par l’Etat togolais ». Cette habilitation par l’Etat togolais, selon lui passe par des équivalences et certifications mais aussi par l’organisation et le suivi de tous les jours de l’activité de la personne. ” L’ordre peut également les lui retirer si jamais la personne ou l’ingénieur venait à porter atteinte aux intérêts de l’Etat », a martelé, M. Pidang Alédi avant d’ajouter que les défis à relever à l’heure actuelle sont énormes. C’est la première fois que nous mettons en place un ordre. Donc, il va y avoir des contre- poids. Il va y avoir beaucoup d’éléments à redresser parce que dans le temps, tout le monde s’appelait ingénieur. Le travail ne sera pas facile certes, mais dans la pratique et avec une loi, c’est la force qui permettra de régler cela. Le second défi c’est par rapport au public qui puisse accepter que cette profession soit à part entière. Car, jusqu’ici tout le monde fait ce qu’il veut sans pour autant consulter d’une façon formelle cette spécialisation”, a fait savoir M. Alédi.
Entre autres devoirs et obligations envers le public, il est à noter que l’ingénieur doit faire preuve dans l’exercice de sa profession d’une disponibilité et d’une diligence raisonnable. Il doit, en plus des avis et conseils, fournir à son client les explications nécessaires à la compréhension et à l’appréciation des services qu’il lui rend, ont souligné les organisateurs. L’ingénieur doit subordonner son intérêt personnel à celui de son client. Il doit sauvegarder en tout temps son indépendance professionnelle et éviter toute situation où il serait en conflit d’intérêts. Il est tenu également de respecter le secret de tout renseignement de nature confidentielle obtenu dans l’exercice de sa profession, ont-t-ils ajouté.
Bernadette A. GNAMSOU
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