L’Union Musulmane du Togo (UMT) a organisé, samedi 24 décembre 2022, à la Maison du Hadj, un colloque national « pédagogique de partage et d’harmonisation sur le programme test de l’enseignement de l’arabe dans les écoles islamiques franco-arabes du Togo ». Cette rencontre nationale vise à améliorer dans toutes les institutions scolaires islamiques du Togo, la qualité de l’enseignement et l’apprentissage des élèves en arabe à base d’un programme test harmonisé. Ce colloque a réuni des responsables de l’éducation nationale, des autorités administratives et communales, des acteurs de l’enseignement islamique issus des écoles coraniques, des écoles confessionnelles musulmanes, l’Association des Cadres Musulmans au Togo et de nombreux partenaires et ONG islamiques en appui au développement. C’était en présence du ministre en charge des Transports, M. Affoh Atcha-Dédji et du président du comité de la gestion de la maison du Hadj, Gal. Mohamed Atcha Titikpina.
Un colloque national « pédagogique de partage et d’harmonisation sur le programme test de l’enseignement de l’arabe dans les écoles islamiques franco-arabes du Togo » s’est tenu, samedi 24 décembre 2022, à l’initiative de L’Union Musulmane du Togo (UMT).
En effet, selon le président du comité d’organisation, le Pr Cissé Alilou Sam-dja, depuis plus d’une décennie se créent et se développent des établissements franco-arabes, de la maternelle jusqu’en classe terminale. On dénombre, à ce jour, 224 écoles franco-arabes sur toute l’étendue du territoire national. Les élèves de ces écoles passent les examens officiels depuis le CEPD jusqu’au BAC, avec l’arabe comme épreuve facultative. Les écoles que l’on appelle injustement franco-arabes sont, officiellement, reconnues par l’Etat et appliquent, intégralement, les programmes officiels de la République togolaise, à l’instar des établissements catholiques et protestants.
En réalité, déclare-t-il, ces écoles ne sont pas des établissements franco-arabes, car la langue arabe tient peu de place dans ces écoles. Si dans les écoles coraniques, la langue arabe est un véhicule d’enseignement, dans les écoles franco-arabes, l’arabe est une matière d’enseignement. La langue arabe est enseignée au même titre que les autres langues vivantes telles que l’anglais, l’allemand ou l’espagnol, etc. Sauf que l’enseignement de l’anglais, de l’allemand dans les établissements publics se fonde sur un programme unique et harmonisé applicable à tous les établissements secondaires au Togo. Ce qui n’est pas le cas de l’arabe. Chaque école, chaque enseignant dispose de son propre programme, créant ainsi une disparité des programmes difficilement contrôlables. C’est justement cette disparité dans les programmes d’enseignement de l’arabe que vise à corriger le colloque national, a relevé le président du comité d’organisation.
Ainsi, cette rencontre a permis aux participants d’échanger sur le programme test de l’enseignement arabe au primaire et au secondaire soumis à l’autorité compétente, en vue de le parfaire. Elle leur a permis aussi de convenir d’une esquisse d’approche méthodologique d’expérimentation dudit programme a priori dépourvu de manuel didactique et d’un chronogramme de formation des enseignants d’arabe dans chaque Direction Régionale de l’Education. Une occasion, également, pour les organisateurs de sensibiliser les enseignants d’arabe sur la nécessité de disposer d’un programme harmonisé et unifié.
La représentante du ministre en charge des Enseignements primaire et secondaire, l’inspectrice générale de l’éducation, Djani Kossiwa Mawunyo a encouragé les premiers responsables de la communauté musulmane du Togo à poursuivre la réflexion sur l’amélioration de l’enseignement de la langue arabe dans les écoles arabes du pays. « Le ministère est disposé et déterminé, à travers ses services techniques, à soutenir ces ambitions légitimes de l’Union Musulmane du Togo », a-t-elle fait savoir.
Le président de l’UMT, El Hadj Inoussa Bouraïma, pour sa part, a invité les gouvernants, organismes internationaux, diplomates, ONG humanitaires, hommes et femmes de bonne volonté à œuvrer, afin que l’objectif premier qu’est la diffusion de la langue arabe à côté du français, langue officielle et langue du travail, soit atteint.
El Hadj Moussouloumi BOUKARI
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