Le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, en collaboration avec la FAO, a lancé, le 23 décembre 2024, à Lomé, le processus d’actualisation du Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PNACC), adopté en 2016.
L’actualisation de ce plan réside dans le fait que les mesures qui le constituaient ont montré leur limite, nécessitant la prise en compte des défis émergents, en vue d’aider les populations et les écosystèmes à s’adapter.
Le processus d’actualisation du Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PNACC), qui a démarré, hier, va connaître six principales phases, à savoir : la préparation, le diagnostic, la planification, la définition du mécanisme de mise en œuvre et de suivi-évaluation, la soumission du document actualisé au secrétariat de la CCNUCC et l’édition de la diffusion. Ce processus, qui sera interactif avec une large concertation des parties prenantes, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet de Renforcement des capacités nationales et régionales, pour une gestion efficace des risques climatiques au Togo ».
L’assistance à la rencontre.
Ce projet, d’une durée de 36 mois, lancé en avril 2023, permettra de renforcer le processus national de planification de l’adaptation aux changements climatiques, à travers l’élaboration des plans régionaux d’adaptation, assortis d’un plan d’investissement climatique dans les secteurs de l’agriculture, de la foresterie et des ressources en eau. Il permettra également d’actualiser le plan d’adaptation aux changements climatiques, afin de bâtir un développement national et régional résilient aux changements climatiques et sobre en carbone.
En lançant ce processus d’actualisation du PNACC, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, Col. Aoufoh Koffi Dimizou, représentant son ministre, a indiqué qu’au Togo, les changements climatiques constituent une menace réelle et un défi pour la population, en général, et pour les régions les plus pauvres et vulnérables, en particulier. A l’en croire, l’analyse des données météorologiques sur la période 1961-2018 révèle, sans équivoque, une évolution du climat dans le pays, avec une variabilité spatio-temporelle très accentuée. Les températures sont toutes à la hausse, tandis que les précipitations connaissent dans l’ensemble une baisse. La tendance du climat occasionne des risques climatiques, qui rendent vulnérables les secteurs socio-économiques, tels que l’agriculture, la foresterie et les ressources en eau, les établissements humains et de santé.
Face à ce tableau noir, le Togo, après avoir élaboré, en 2009, son Plan d’Action National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PANA), s’est engagé, depuis 2014, dans le processus de la planification nationale de l’adaptation aux changements climatiques (PNACC). Ceci, afin de prévenir et limiter les effets néfastes des changements climatiques sur son développement. « La vision de ce document est qu’à l’horizon 2030, le développement socioéconomique du Togo est durablement assuré et la résilience des populations vulnérables renforcée, grâce à la mise en œuvre des mesures d’adaptation aux changements climatiques. Cette vision prend en compte la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, la santé publique et le cadre de vie, la protection des moyens de subsistance des couches vulnérables », a précisé le colonel Dimizou.
Le chargé de Bureau de la FAO au Togo, Dr Oyétoundé Djiwa, s’est réjoui de l’engagement du gouvernement et de l’importance que chacune des structures accorde à la gestion durable de l’environnement et aux questions climatiques.
Komla GOKATSE
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