Les délégués au forum consultatif sur le renforcement de la gouvernance d’entreprise et les investissements financiers en Afrique de l’Ouest, se sont séparés, vendredi 28 juin 2019, conscients d’avoir identifié les « pratiques robustes » de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT). Ceci, après trois jours d’échanges et de débats pertinents à Lomé, axés sur la problématique de (LBC/FT).
Cette assise est le fruit du partenariat que le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent (GIABA) a noué avec Meridiam Infrastructure (basée à Paris, en France) et la République togolaise.
Par rapport à son objectif principal, ce forum consultatif a eu le mérite de sensibiliser les parties prenantes sur la nécessité de renforcer la gouvernance d’entreprise et la conformité à la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT). Ce qui devra, à l’avenir, faciliter ou attirer plus d’investissements pour accentuer la lutte contre ce fléau dans la sous-région ouest-africaine.
Le choix des thématiques s’est fait dans ce sens. Parmi elles, figurent le « de-risking », les bonnes pratiques en matière de conformité et de gouvernance d’entreprises, les nouvelles formes de financement et les risques associés, « l’intégration monétaire »,« l’inclusion financière » et la promotion des investissements,« le financement du terrorisme ». Les débats ont porté aussi sur « la finance digitale », « la crypto-monnaie » et son impact potentiel sur l’environnement financier international, de même que les défis et opportunités du « financement participatif », les exigences du « devoir de vigilance vis-à-vis de la clientèle », la réglementation financière supranationale et les expériences de l’UEMOA. Les échanges ont abouti à diverses mesures visant à renforcer les bonnes pratiques de LBC/FT, formalisées à travers des recommandations. « Nous avons eu à traiter des questions de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et quand nous parlons de ces questions, bien sûr, nous avons affaire à toutes les couches de la société. Nous avons pensé à avoir un environnement des affaires sain et surtout, à abattre un travail. Ce faisant, nous avons essayé d’établir le lien entre la conformité et le développement. Parce que pour qu’il y ait développement, les gens ont besoin d’être conformes. Pour ce faire, nous avons eu à revoir les méthodes de travail, mais aussi les mécanismes que nous avons mis en place. Le travail se fait en synergie au niveau de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des Nations Unies… », a résumé M. Muazu Umaru, directeur de la Recherche et de la Planification du GIABA. Pour sa part, M. Arnaud Kalika, responsable de la conformité et de la sécurité de Meridiam Infrastructure, a exprimé son optimisme quant à l’avenir du partenariat entre son institution et le GIABA.
Ce forum a réuni une centaine de participants comprenant des experts, des hauts cadres des secteurs public et privé, des présidents/directeurs de Cellules de Renseignement Financier (CRF), des banques centrales des Etats membres du GIABA ainsi que d’autres délégués et représentants des institutions de la CEDEAO et de la Commission de l’UEMOA.
Martial Kokou KATAKA
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