Enseignement supérieur

Rentrée doctorale 2017 à  l’Université de Lomé

professeurs et doctorants à l'ouverture de leur Université
Rentrée doctorale 2017 à  l’Université de Lomé

La rentrée doctorale 2017 s’est ouverte, ce lundi, à l’Université de Lomé. Première du genre, elle fait partie des traditions des grandes universités parmi lesquelles, elle veut inscrire l’Université de Lomé. L’objectif de cette rentrée doctorale qui fait suite au lancement officiel, en novembre 2015, des écoles doctorales est de sensibiliser tous les acteurs impliqués dans la formation doctorale sur les nouvelles procédures sanctionnant cette formation. C’est aussi le lieu de donner aux étudiants les outils de conduite de thèse et de sa valorisation, ainsi que de faire le point avec certains d’entre eux de l’état d’avancement de leurs travaux.

Le président de l’UL, Pr Dodzi Komla Kokoroko, a saisi cette occasion, pour appeler les directeurs de thèse et les doctorants à une révolution des mentalités. En effet, « à l’évidence, les professeurs titulaires ne sont pas des extraterrestres, ils ne sont pas des demi-dieux et si la recherche peine dans notre université, c’est parce qu’il y a de ces professeurs titulaires qui se croient au-dessus de Dieu et des hommes. Je les invite à retrouver la normalité universitaire pour que notre université soit moderne », a-t-il martelé. Car, selon lui, un professeur titulaire, qui ne lit pas suffisamment, ne peut, en aucun cas, proposer un sujet de qualité aux doctorants, « nous en avons assez du réchauffé comme sujets de thèse et si nous continuons cette aventure, c’est la qualité de l’enseignement qui en pâtit et en pâtira. Donc, chers collègues professeurs titulaires de classe exceptionnelle, de classe extraordinaire, revenons sur terre, chers maîtres de conférence habilités à diriger les travaux de recherche, il me semble que le temps est venu de faire les choses autrement », a poursuivi le président de l’UL. Dans le même registre, il a fait un portrait très peu flatteur des étudiants doctorants qui, selon lui, sont paresseux parce que « la plupart des sujets de recherche ne sont aucunement porteurs. Que d’approximations ! L’important c’est de soutenir et de bousculer les habitudes en souhaitant vivement être recruté. Il ne suffit pas d’avoir un doctorat pour prétendre être enseignant à l’université. Il nous faut de la qualité », a souligné Pr Kokoroko, en annonçant, par ailleurs, que les règles de recrutement ont changé. Désormais, la sélection deviendra une rigueur partagée à l’université, a-t-il déclaré. « Les meilleurs, rien que les meilleurs seront promus aux postes d’enseignants », a-t-il relevé, en fustigeant également la manière dont sont gérés les Masters.

Blandine TAGBA-ABAKI

 

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