Droits des Enfants

Protection des enfants en situation de mobilité transfrontalière : Des acteurs étudient le contenu d’un accord tripartite à Lomé

Vue partielle des participants
Protection des enfants en situation de mobilité transfrontalière : Des acteurs étudient le contenu d’un accord tripartite à Lomé

Divers acteurs de la chaîne de protection de l’Enfant, de la sous-région se réunissent, à Lomé pour apporter leur contribution à un document d’accord tripartie relatif à la protection de l’enfant en mobilité transfrontalière. Il s’agit d’une rencontre d’informations et d’échanges sur le draft proposé, en vue de recueillir les observations des Organisations de la Société Civile (OSC) pour une appropriation avant la validation par les trois Etats, Togo, Bénin et Burkina Faso.

Organisée par la Direction générale de la Protection de l’Enfance, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur, cette rencontre est un cadre d’étude du document sur l’accord tripartite relatif à la protection des enfants migrants.Cet accord de coopération inter-état vise la protection des enfants concernés par la mobilité, y compris la traite des enfants dans l’espace CEDEAO, notamment, au Bénin, au Burkina-Faso et au Togo. Le document e question  met en exergue les différentes facettes des mobilités et propose les mesures pour son opérationnalisation entre les 3 pays.

En effet, il ressort que l’Afrique de l’Ouest est une zone historique de mobilité et de brassage de populations. Cette mobilité prend de l’ampleur au fil des années.Malgré les nombreuses actions menées par les acteurs de la protection de l’enfance, tant au niveau national que transnational, les enfants concernés par les différentes formes de mobilités ne sont pas tous  identifiés.« Ce document met en évidence les difficultés et défis à relever, afin de garantir pleinement le droit à la protection de tous les enfants concernés par la mobilité, une thématique émergente. Tous les acteurs impliqués dans cette étude, se sont accordés sur la nécessité de revoir la logique globale d’intervention, de la rendre plus opérationnelle avec des instruments », a laissé entendre M. Kondoh Kandalé, directeur général de la Protection de l’Enfance.Selon lui, la mise en place des dispositifs d’accompagnement protecteur des enfants, garantit à la fois leur protection et leur développement, tout en couvrant de manière continue l’ensemble des espaces et des itinéraires de la mobilité. « Conscient du rôle que jouent les OSC, nous les avons mis à contribution pour obtenir les amendements de ces acteurs de terrain sur ledit document », a-t-il ajouté.

Pour M. EtsèYawo, chef du bureau de Terre des Hommes-Togo, la forte urbanisation des principales villes dans des pays de la  CEDEAO, notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria, le Burkina, attire davantage les enfants et les jeunes en les poussan taux mouvements migratoires à la recherche d’opportunités d’emplois, d’éducation, de formation et d’activités économiques.

« Le Togo connaît également une forte mobilité des populations entrainant les mouvements d’enfants et de jeunes, surtout vers Lomé, les autres centres urbains du pays et les villes des pays limitrophes. C’est pourquoi nous développons des projets sur le terrain, notamment la protection des mineurs au niveau communautaire et institutionnel. Nous voulons participer à la réflexion pour dégager des propositions qui cadrent avec la vision du Gouvernement en matière de protection des enfants migrants », a-t-il laissé entendre. Cet atelier technique est financé par Terre des Hommes.

Yankolina M. TINGAENA

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