Une séance de travail a regroupé à la préfecture du Golfe à Lomé, les membres du cadre de concertation de l’Action sociale du Golfe, autour des problématiques liées à la protection de l’enfant. Cette rencontre est initiée par la direction préfectorale de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, avec l’appui de l’UNICEF. Elle vise à harmoniser les mécanismes d’intervention de tous les acteurs, pour mieux atteindre la cible.
La réunion a permis à l’ensemble des acteurs de réfléchir sur le problème récurrent de non-enregistrement des enfants à la naissance , de faire le point sur les fiches de collecte des données de 2017 et d’écouter le compte rendu des audiences foraines du mercredi, 9 janvier 2019. Selon le rapport, ces audiences foraines ont permis d’établir des jugements supplétifs à 306 élèves de 14 écoles primaires publiques des cantons de Sagbado et de Baguida, sur 1003 enfants recensés non déclarés dans la préfecture.
Le préfet du Golfe, M. Komlan Agbotsè, président d’honneur du cadre de concertation, a félicité les membres pour l’importance qu’ils accordent aux défis et enjeux liés à la protection de l’enfant au Togo et dans la préfecture du Golfe, en particulier. Selon lui, la loi n°2007-017 du 06 juillet 2007 portant code de l’Enfant au Togo dispose en son article 5 : « tout enfant a la jouissance de tous les droits et libertés reconnus et garantis par le présent code. Est interdite toute discrimination fondée sur la race, l’appartenance ethnique, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale et sociale, la fortune, la naissance, le handicap, l’état de santé ou tout autre statut ». Ce code, dit il, fait de la considération sine qua non de l’intérêt supérieur de l’enfant, un principe sacrosaint.
Le préfet a exprimé sa gratitude au gouvernement qui, sous l’égide et la clairvoyance du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ne ménage aucun effort pour doter le pays d’un arsenal juridique, pouvant permettre à tous les acteurs de protection de l’enfant d’accomplir, avec efficacité, les tâches qui sont les leurs.
Créé par arrêté n°028/MASPFA/CAB/SG, en date du 5 octobre 2016, à travers le ministère en charge de l’Action sociale, le cadre Préfectoral de Concertation des Acteurs de Protection de l’Enfant (CPCAPE) a pour mission d’harmonise, sur le terrain, les stratégies d’intervention des services publics, des ONG et associations de protection de l’enfant. Il contribue à l’élaboration du plan annuel de protection de l’enfant, coordonne la collecte des données sur les enfants vulnérables, diffuse des informations disponibles sur les questions de l’enfant.
Aux dires de la présidente du cadre de concertation des acteurs du Golfe, Mme Ali Fati, son organe regroupe quarante deux (42) structures. Sont impliqués la police, la gendarmerie, les chefs traditionnels, les inspections de l’enseignement primaire et secondaire, la direction préfectorale de la santé, la Justice, des médias et des ONG œuvrant dans le domaine de la protection des enfants.
Komla GOKATSE
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