
Dans une adresse profondément personnelle et inspirante, Prof. Benedict O. Oramah, président et président du conseil d’administration d’Afreximbank, a prononcé vendredi 27 juin 2025, à Abuja, aux Assemblées annuelles de la banque, qu’il dirige depuis plusieurs années, une allocution sincère qui a transcendé les titres et les jalons. Il s’est ouvert sur son remarquable parcours de 30 ans avec la Banque, y compris une décennie de leadership qui a contribué à façonner la trajectoire économique du continent.

Avec une profonde humilité, le Prof. Benedict O. Oramah, devant de nombreuses personnalités de renom, à l’instar de plusieurs Chefs d’État africains, d’anciens dirigeants, ainsi que des ministres, des gouverneurs de banques centrales, des investisseurs et chefs d’entreprises venus d’Afrique, des Caraïbes et d’ailleurs, les principaux leaders africains en matière d’innovation commerciale a pris la parole pour retracer le chemin parcouru par l’institution au cours de ses dix années de mandat. Il ne parlait pas de réalisation personnelle, mais de but. Ses paroles portaient le poids d’une vie consacrée à la croissance, à la transformation et à la souveraineté de l’Afrique. Chaque étape, nous l’a rappelé, n’a jamais été pour la reconnaissance, mais pour le rêve collectif de construire une Afrique plus forte et plus autonome.
Prof. Oramah a honoré ceux qui ont parcouru le chemin avant lui. Il a célébré ses collègues et ses pairs qui étaient à ses côtés. Et dans un proche calme et émotionnel, il s’est tourné vers sa famille, remerciant sa femme et ses trois filles pour la force, les sacrifices et le soutien inconditionnel qui ont rendu tout cela possible.
Il faut rappeler que sous sa direction, la banque est passée de 5 à plus de 43,5 milliards de dollars d’actifs et garanties, tandis que les revenus ont été multipliés par sept, atteignant 3,24 milliards USD en 2025. Le bénéfice net a grimpé à près d’un milliard de dollars, contre 125 millions en 2015. « Nous avons bâti une institution solide pour l’Afrique globale », a-t-il souligné.
Le Professeur Oramah a détaillé les interventions clés de la banque : 10 milliards USD pour atténuer la crise des matières premières en 2015-2016, 8 milliards USD pour la réponse à la pandémie de COVID-19, dont 2 milliards pour l’achat groupé de 400 millions de doses de vaccins Johnson & Johnson, ainsi que 50 milliards USD pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, notamment en soutenant les raffineries de pétrole et la production d’engrais.
Il s’est réjoui du déploiement du système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui réduit les coûts de transactions et favorise l’intégration financière, ainsi que de la mise en œuvre du Fonds d’ajustement de la ZLECAf doté de 10 milliards USD. L’initiative industrielle, via Arise IIP et Afreximbank, a permis de développer des zones industrielles spéciales dans neuf pays, avec l’objectif de couvrir 100 000 ha d’ici quelques années. Il a aussi annoncé l’ouverture du premier Centre africain d’excellence médicale à Abuja, avec un investissement de 300 millions USD.
Un rappel puissant que le véritable leadership ne se mesure pas par les applaudissements, mais par l’impact, l’intégrité et l’engagement indéfectible envers une cause plus commune, celle de la prospérité de l’Afrique.
Moussouloumi BOUKARI
Rédacteur en chef Adjoint du Quotidien national
d’Information Togo-Presse
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