Le Liberia est dirigé, depuis mardi dernier, par un nouveau président, élu démocratiquement, l’ancienne star du football, George Weah, à l’issue d’une cérémonie de prestation de serment, devant la Cour suprême du pays. Marque d’une première transition politique réussie dans ce pays, entre deux présidents élus, cette cérémonie s’est déroulée, en présence de plusieurs chefs d’Etat, dont le président de la République, président en exercice de la CEDEAO, Faure Essozimna Gnassingbé, qui s’est personnellement investi pour l’aboutissement heureux du processus électoral.
Le chef de l’Etat, président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Faure Essozimna Gnassingbé était, mardi 22 janvier 2018, au Liberia, où il a pris part à l’investiture du nouveau président élu de ce pays, la légende du football, George Weah. Cette cérémonie a mobilisé des chefs d’Etats, mais aussi des footballeurs, d’autres personnalités et une foule de Libériens en liesse. Elu au second tour de la présidentielle, du 26 décembre dernier, M. George Weah succède à la toute première femme africaine présidente, Ellen Johnson Sirleaf, portée démocratiquement à la tête du Liberia, par deux fois de suite, depuis 2005. Son successeur, qui a prêté serment au même titre que le nouveau vice-président, la sénatrice Jewel Howard-Taylor, a promis de placer son mandat sous le sceau de la lutte contre la corruption. « Nous devons y mettre fin. Nos fonctionnaires doivent avoir un salaire décent », a laissé entendre M. Weah. Soulignant que le Liberia est un pays « ouvert aux affaires », le nouveau président libérien, a appelé son peuple à l’Union. « Unis, nous nous sommes certains de réussir en tant que nation. Divisés, nous sommes certains d’échouer », a-t-il lancé, soulignant que c’était pour lui un jour de « sentiment incomparable », après tant d’années de vie qu’il a passées dans des stades.
La médiation du chef de l’Etat déterminant dans l’aboutissement du processus électoral
Le nouveau président libérien a été élu au second tour de la présidentielle, qui a failli basculer, dès le lendemain de la proclamation des résultats du premier tour, organisé, le 10 octobre. En effet, suite aux recours formulés par certains partis engagés dans l’élection et rejetés par la commission électorale, la Cour suprême avait ordonné la suspension du processus qui devrait aboutir, le 07 novembre dernier, au duel du deuxième tour entre George Weah et le vice-président sortant du parti au pouvoir, M. Joseph Boakai. Cette situation laissait profiler le blocage du processus électoral. C’est ainsi que le chef de l’Etat, en tant que président en exercice de la CEDEAO, a promptement réagi, pour éviter de nouvelles crises à ce pays qui a souffert de tant d’années de guerre civile. A cet effet, il s’est rendu, le 1er novembre, à Monrovia, dans le cadre de la médiation, visant à discuter avec les acteurs politiques libériens engagés dans la présidentielle. Cette médiation, faite de concert avec le président en exercice de l’Union Africaine, le Guinéen Alpha Conde, a permis de remettre le processus électoral sur les rails et de retenir, d’un commun accord, une nouvelle date pour le second tour, le 26 décembre. Pour le chef de l’Etat, dont l’engagement à anticiper les crises dans la région n’est plus à démontrer, il était « impérieux de faire aboutir le processus de l’élection présidentielle dans la paix et la quiétude au Libéria ». A travers sa modeste personne, les Togolais peuvent donc se dire fiers d’avoir contribuer efficacement à l’aboutissement heureux du processus électoral libérien.
Bernardin ADJOSSE
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