Santé

Première célébration de « novembre bleu » au Togo : Les médias informés sur les objectifs et les activités retenues

La table d'honneur à la session de formation.
Première célébration de « novembre bleu » au Togo : Les médias informés sur les objectifs et les activités retenues

L’association Eagle Africa International-Togo, en collaboration avec la branche togolaise du Réseau des Médias pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN-Togo), a organisé, jeudi 14 novembre 2024, une rencontre avec les professionnels des médias à son siège à Lomé, pour échanger autour de la première célébration de « Novembre Bleu » au Togo, un événement en faveur de la santé de l’homme, et plus particulièrement, de la santé de la prostate.

Le Togo se lance dans la célébration de « Novembre Bleu », un mouvement initié par Movember Charity Fondation, en 2003 en Australie, pour plancher sur la santé des hommes. Le 5 novembre dernier, l’association Eagle Africa International-Togo, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a officiellement lancé la célébration de ce mouvement au Togo. Quel sont ses objectifs et les activités à l’ordre du jour au Togo ? Des réponses à ces questions ont été présentées, jeudi dernier, aux professionnels des médias publics et privés, au cours d’une rencontre d’échange, au siège de cette association à Lomé.

Selon le président de l’Association Eagle Africa International-Togo, Dr Kossi Ahadji, « Novembre Bleu » est une campagne focalisée sur les maladies masculines, notamment celles liées aux organes de l’arbre uro-génital, dont la prostate. Les initiateurs de ce mouvement sont partis du constat que les hommes se soucient peu de leurs problèmes de santé, alors qu’ils sont à risque de développer certaines pathologies, lorsqu’ils avancent en âge et surtout lorsqu’ils ne se mettent pas à l’abri des facteurs de risque de ces maladies. Il s’agit, notamment, des pathologies de la prostate, un organe de l’appareil reproducteur masculin situé entre le rectum et les testicules et difficile d’accès. Ces pathologies sont, entre autres, l’hypertrophie, la prostatite et le cancer. Selon Dr Kossi Ahadji, le mouvement vise alors à amener les hommes à prendre soin de leur prostate et cette attitude débute par un dépistage précoce, à partir de l’âge de 35 ans. Les facteurs de risque se rapportent à des positions assises trop prolongées, à l’alcoolisme et aux infections. Dr Ahadji a rapporté que le mouvement et la prise en charge des affections de la prostate sont confrontés à plusieurs défis, dont l’incidence de la maladie, le manque de spécialistes et d’informations appropriées. Les défis ont trait aussi à la difficulté d’auto-détection précoce des symptômes, à une insuffisance des unités ou centres spécialisés pour la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement.

L’assistance à la session de formation.

Face à tous ces défis, Dr Ahadji a indiqué que la branche togolaise de Eagle Africa International a initié une campagne dénommée « Le prostate Champion’s Center de Eagle Africa », une initiative qui repose sur dix composantes : la recherche, le partenariat, la collaboration, la prévention, la consultation spécialisée, le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi-accompagnement thérapeutique.

L’association Eagle Africa International est une alliance pour la promotion de la santé de la reproduction et la prévention des maladies transmissibles et non transmissibles. La coordinatrice nationale du REMAPSEN-Togo, Mme Ambroisine Mèmèdé, pour sa part, a indiqué que les émissions et les articles sur la santé masculine, de façon générale, et plus précisément sur les affections liées à la prostate, ne sont pas légion. Ceci, parce que les professionnels des médias ne maitrisent pas cette thématique. « Il faut comprendre pour pouvoir en parler », a-t-elle souligné. Elle a renseigné que cette session de formation se situe dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet du REMAPSEN-Togo dénommé « Les rendez-vous de REMAPSEN ». Ce projet permet de débattre des questions de santé humaine et environnementale. Elle a remercié Eagle Africa international-Togo pour sa démarche et convié les participants à relayer les informations reçues auprès des communautés, car même si le traitement est disponible, la prévention reste la meilleure option.

Françoise AOUI

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