Il faut rappeler que le forum politique de haut niveau sur le développement durable s’est ouvert le 10 juillet avec un débat ministériel sur l’éradication de la pauvreté débuté le 17 juillet.
Ces assises ont pour objectif principal d’examiner les réussites, les défis et enseignements tirés de la réalisation des objectifs de développement durable dans chaque pays et dans le monde. Au cours de la rencontre à laquelle participent les pays membres des Nations-Unies, 44 d’entre eux dont le Togo, présente volontairement leurs rapports à mi-parcours dans la réalisation des ODD.
Accorder la priorité à la mise en œuvre sur le terrain
Le fait que 44 Etats viennent de se soumettre volontairement à l’examen du forum politique de haut niveau pour le développement durable témoigne de la détermination de tous à mettre en œuvre le programme 2030, s’est réjoui le président de l’Assemblée générale, M. Peter Thomson à l’ouverture du débat. Il a estimé que pour atteindre la vitesse et l’échelle nécessaires, il faudra accorder la priorité à la mise en œuvre sur le terrain. Le programme 2030 est la voie qui nous guidera sur le chemin de la viabilité de la planète, a assuré le président de l’Assemblée générale, convaincu qu’avec les ambitions dudit programme et de l’Accord de Paris, nous pourrons tenir la promesse faite à nos petits-enfants de garantir un meilleur équilibre entre l’humanité et la terre nourricière.
Le caractère paradoxal du monde
Le directeur de l’ « Earth Institute », M. Jeffrey Sachs s’est penché sur le caractère paradoxal du monde qui a tous les moyens, les technologies et les richesses pour atteindre tous les 17 objectifs du développement durable mais refuse en prenant le chemin insensé de conflits meurtriers, de l’égoïsme, de la corruption et d’autres vices. Il a dénoncé les lobbies de l’industrie du charbon et du pétrole, la réticence des plus riches à la transparence et à la responsabilité fiscale, le comportement belliqueux de certains dirigeants, des guerres par procuration des grandes puissances et l’absence de stratégies courageuses.
« On a laissé de côté des millions de personnes et ces laissés- -pour- compte sont tombés dans la défiance envers les gouvernements, les organisations internationales, y compris l’ONU », a reconnu le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres qui a plaidé pour la résolution de cette crise de confiance, des réponses mondiales liant les programmes de développement à ceux du maintient de la paix. Le secrétaire général a réclamé une pleine mise en œuvre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, le respect des engagements en faveur de l’aide publique au développement, l’élargissement de l’assiette fiscale dans les pays en développement et le renforcement de la lutte contre les flux financiers illicites. Nous devons faire en sorte a-t-il ajouté, que les institutions financières internationales financent les objectifs de développement durable et que tous les pays accèdent aux financements, y compris les fonds privés.
Anoumou KATE-AZIAGLO
RSS