Le Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA), en collaboration avec le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, organise, ce mercredi 7 octobre, à Lomé, un atelier de restitution des résultats de l’étude sur la cartographie des Organisations féminines du Togo. Les recommandations jointes aux résultats de cette étude permettront de voir dans quelle mesure assister ces organisations, en vue de les aider à apporter leur contribution aux chantiers de développement.
Les résultats de l’étude sur la cartographie des Organisations autonomes de Femmes du Togo initiée par le Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) ont été publiés hier. Selon l’une des consultantes retenues pour la réalisation de cette étude, Mme Françoise Sossou, le Togo compte 18 organisations non Gouvernementales (ONGs), 11 Associations de base, 5 Réseaux d’Associations et 1 Faîtière. Les résultats de l’étude indiquent également qu’au Togo, les organisations de femmes datent de l’époque coloniale mais, sont devenues, de plus en plus, nombreuses, à partir de 1990, année de la promotion de l’Etat de droit et des libertés publiques en Afrique. La majorité de ces organisations féminines répertoriées se trouve dans la Région maritime mais, sont, cependant, présente dans toutes les Régions administratives du pays. Elles sont très diversifiées et interviennent dans plusieurs domaines, à savoir : la santé, la promotion des droits humains, l’environnement, l’assainissement et l’éducation. Ces organisations travaillent souvent dans des contextes de pauvreté, de problèmes fonciers, de crises de la cohésion nationale et de sauvegarde du patrimoine national, de l’emploi des jeunes et de violences post électorales avec leurs corollaires de réfugiés. Ces organisations sont confrontées à un manque crucial de financement, de ressources humaines qualifiées, et logistiques. Elles manquent de collaboration et interviennent souvent en rangs dispersés auprès de leurs cibles et le partenariat entre elles et les structures étatiques, d’une part et les partenaires techniques et financiers, d’autre part, n’est guère reluisant. C’est ce qui justifie, d’ailleurs les différentes recommandations formulées à la suite desdits résultats. Elles convient les organisations féminines à se constituer en réseaux et à nouer davantage de partenariats avec les structures gouvernementales, ainsi que des cadres de concertation avec les partenaires techniques et financiers.
Le chef du Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA), M Henri Valot a, à l’occasion, indiqué que l’idée de la réalisation de cette cartographie est née du constat selon lequel, les femmes sont, souvent, très organisées mais, ne sont toujours par visibles dans la gestion des affaires publiques. Il a indiqué que le Pro-CEMA est un projet qui court de 2018 à 2020. Il est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre en collaboration avec l’Etat togolais. Il a pour objectif de renforcer les capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) et de promouvoir l’égalité de genre.
Françoise AOUI
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