Culture / Tradition

Luttes traditionnelles Evala 2018 : Apothéose dans le canton de Pya en présence du chef de l’Etat

le chef de l'Etat entouré à gauche par le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale
Luttes traditionnelles Evala 2018 : Apothéose dans le canton de Pya en présence du chef de l’Etat

La grande finale, marquant l’apothéose des Evala 2018 dans le canton de Pya se déroule ce jeudi 12 juillet sur  « terrain rouge » de la localité. Dans l’arène, le face à face   oppose la coalition Akéi-Law-Kioudè-Tchamdè à celle de Kadjika-Kodah-Awidina et Pitah. Pour cet ultime combat qui  connait une ambiance et une audience populaire sans pareil, on note la présence d’un témoin privilégié, le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé, entouré du Premier ministre Selom Komi Klassou et du président de l’Assemblée nationale, M. Dama Dramani. Des  membres du gouvernement et diverses autres personnalités politiques, militaires, administratives, religieuses et traditionnelles assistent  également  à ce grand rendez-vous,  fait de  spectacle époustouflant et merveilleux, dans une ambiance de liesse caractérisée  de chants de bravoure,  d’éloges  et de danses. On lutte également pour le compte des finales dans les cantons de Sarakawa et Agbandi Yaka, dans la préfecture de Doufelgou.

Après  six jours  de luttes successives, les Evala du canton de Pya ont ce jeudi 12 juillet, leur apothéose, à travers une alléchante démonstration finale de force. C’était sur le « terrain  rouge » de la localité. Un cadre pris d’assaut aux toutes premières heures, par une   marée humaine dans une ambiance carnavalesque, empreinte de chants, de danses, de parades. Ils sont sortis de partout, hommes, femmes, jeunes, vieux, enfants et touristes pour venir suivre les hostilités.

Le duel fratricide a opposé les Evala d’Akéi-Law-Kioudè-Tchamdè à ceux  de Kadjika-Kodah-Awidina et Pitah.  Rudes et âpres à couper le souffle, les empoignades ont été d’une qualité et  d’une technicité inégalables aussi bien chez les Evala que chez les Ahoza (Cadets). Les Evala ont lutté avec détermination, bravoure, courage et une endurance qui laissait le public admiratif. Eux seuls savaient le secret de cette dextérité, de cette  souplesse, de cette ruse et autres astuces  pour rendre le spectacle beau et attrayant. Tout ceci dans un esprit de fair-play, d’amitié, de camaraderie, de tolérance et surtout du respect de l’autre.  Si  Evala  est un rite de combat, les hostilités se déroulent avec une certaine humilité, car il est tout aussi un jeu d’amusement entre frères.  Pendant ce temps, autour de l’arène, c’est toute autre ambiance indescriptible. Ce sont des danseurs, chanteurs, bref des ambianceurs, qui déconnectés  du spectacle qui se déroule dans l’arène,  déploient leurs cordes vocales pour galvaniser les lutteurs.

C’est dans cette ambiance faite de prises spectaculaires sur le terrain et de carnavals aux abords de l’arène que le chef de l’Etat et ses invités ont suivi avec intérêt la finale à Pya.

Durant le combat, les Evala de la coalition Kadjika-Kodah-Awidina et Pitah ont essayé, à plusieurs reprises, de contrecarrer les velléités outrancières de leurs adversaires d’Akéi-Law-Kioudè-Tchamdè. Ces derniers n’ont laissé aucune marge de manœuvre à leurs congénères.  Ils ont imposé un rythme de croisière, en les battants  sur un score de 33 contre 12 chez les Evala. Les Ahoza d’Akéi-Law-Kioudè-Tchamdè ont également dominé, largement la partie en leur  infligeant un cinglant 34 points contre 13.

Peu après, les personnalités et invités ont été conviés à un banqué-déjeuné, offert par le président de la République, qui l’a personnellement présidé. L’ambiance lors de ce déjeuné était entretenue par plusieurs groupes organisés.

Dans l’après-midi, c’est le canton de Sarakawa et celui d’Agandi-Yaka, dans la préfecture de Doufelgou qui ont livré leur finale, où le chef de l’Etat s’est respectivement fait représenté les ministres Paalamwé Tchakpélé, chargé des Enseignements primaire et secondaire et Gilbert Bawara de la Fonction publique. Dans ces deux localités, les lutteurs ont, avec entrain, montré leur savoir-faire, en terme de technicité, d’endurance. Ils offert des  parties d’empoignades très apprécié. A Sarakawa, les empoignades ont opposé les Evala de Sara qui ont battus leurs homologues de Kawa-Kpéssidè sur un score de 8 contre 6. Même scénario chez les Ahoza, ceux de Sara ont pris le dessus avec 25 points contre 7 pour Kawa-Kpéssidè.

Dans le canton d’Agbandi-Yaka, la confrontation a mis aux prises Yaka-Haut et Yaka-Bas. A la fin des décomptes, les Evala de Yaka-Haut  dominent ceux de Bas, avec 18 victoires contre 17.   Les Ahoza de Yaka-Bas n’ont pas pu également faire grande chose. Ils été battus sur un score de 17 points contre 12.

Aujourd’hui, on lutte pour le compte des finales dans les cantons de Landa, Kouméa, Djamdè, Lama. Les dernières finales de cette édition 2018 se dérouleront, demain samedi, à Lassa, Tcharè et Soumdina.

Jules LEMOU

Yves T. AWI

 

 

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